J’étais tranquillement couché dans mon hamac, en train de balancer sous le cocotier, le chapeau de paille sur le visage, lorsqu’on m’a dérangé avec cette histoire de « à chacun son tour à l’hôtel Cinq Étoiles de Coronthie. »

La roue de l’histoire tourne. Un bidasse aurait vécu les jours passés, l’illustration de cette assertion à l’hôtel Cinq Étoile de Coronthie. Avant, il se foutait certainement des plaintes et autres états d’âme de ceux qui allaient en prison. Cette fois-ci, c’est lui qui a été déposé. Des témoins présents à l’heure du dépôt soutiennent que jamais, il n’avait vu un bidasse aussi fragile et poltron. A la vue de l’enceinte de l’hôtel qui l’abrite désormais, il semble qu’il était fébrile, atteint d’une montée de fièvre, de l’insuline, d’adrénaline et autres secrétions du même genre. Selon de mauvaises langues, il a fallu deux nuits pour le stabiliser et l’encourager à croire à son destin.

Des petits malins, témoins de la scène et qui rient sous cape, martèlent qu’il est toujours plus facile de voir l’autre sous des douches froides, lorsque c’est votre tour, tout change même si l’on est bidasse avec une allure de crac. Ce tout nouveau locataire gradé de l’hôtel Cinq Étoile de Conakry aura-t-il retenu la leçon ? C’est en tout cas ce qui se murmure là-bas. Euh, oui ! A moins qu’on se soit trompé sous le cocotier.