Dans une déclaration rendue publique le 30 décembre, les partis politiques du trio rejoints par une autre coalition, rejettent les conclusions du dialogue inter-guinéen. Réunis au QG de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) à Hamdallaye, les coalitions ANAD, FNDC politique, RPG-AEC et Alliés et le Front des forces politiques (FFP) ont indiqué qu’elles ne se sentent pas concernées ni liées par les conclusions et recommandations du dialogue qui a clos ses travaux à Cona-cris le 21 décembre 2022. Boubacar Diallo, coordinateur du FPP, porte-voix pour la circonstance dit que le dialogue n’a été qu’un séminaire d’explication et de validation des décisions unilatéralement prises par le CNRD. Comme ce fut le cas lors des concertations et des assises organisées auparavant par le gouvernement de la Transition. « Le sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement, tenu le 4 décembre 2022 à Abuja, mesurant l’étroitesse de la base politique et sociale des participants à ce dialogue, les plus représentatifs en étant exclus, avait demandé instamment aux autorités guinéennes de tenir un (vrai) dialogue national incluant l’ensemble des acteurs politiques sans exception, et de garantir la sécurité et la liberté de tous les participants. A cet effet, ils (ont affirmé leur disponibilité) à accueillir et faciliter ce dialogue dans (un pays de la CEDEAO), si nécessaire ».

En organisant ce dialogue sans sa participation, l’inter-coalition pense que la junte et son gouvernement ont méprisé la directive de l’instance suprême de la CEDEAO. «Il faut craindre, en le déplorant, que cette politique de l’autruche et de défi ne fragilise davantage les relations de notre pays avec la CEDEAO, et, par voie de conséquence, avec la communauté internationale».  L’inter-coalition réitère sa disponibilité à participer activement et de façon responsable, au dialogue politique inclusif et conformément à la directive de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO.

Pour cela, Boubacar Diallo dit que l’inter-coalition veut participer à un dialogue défini de manière consensuelle et indépendante des conditions d’un retour diligent et démocratique à l’ordre constitutionnel dans le pays.

Ibn Adama