Le 23 janvier, depuis une heure du matin, un grave incendie fait des ravages à Hamdallaye au quartier Kabalaya, dans la commune de Ratoma. Cinq magasins qu’habite un immeuble R+3, en construction, qui ont pris feu. Aucune perte en vie humaine, mais des dégâts matériels considérables. Un court-circuit serait à l’origine du brasier. A 12 heures, les flammes continuaient à consumer le contenu de ce stock et les marchandises à l’intérieur.
Mamadou Djouma Diallo, le proprio des magasins, déplore la perte de meubles, du matériel de décoration pour chambres et bureaux, de tables et fauteuils pour salon, de l’électroménager (machines à laver, cuisinières) : « A 2h du matin mon frère m’a appelé au téléphone pour me dire que les magasins ont pris feu. On m’a dit que c’est un court-circuit au niveau des escaliers qui est à l’origine du feu. Je suis allé en personne chercher les pompiers. Plus de 10 conteneurs de marchandises importées de Dubaï, de la Turquie et de la Chine sont consumés dans cet incendie. Les magasins étaient tous remplis jusqu’au plafond. Le 14 janvier, on a débarqué un conteneur en provenance de la Turquie. Les sapeurs-pompiers ont fourni assez d’effort, mais on n’a rien pu sauver, tout est calciné ». Diouma a dit s’en remettre au Tout-puissant. « Pour le moment, je ne saurais évaluer les pertes. C’est Dieu qui a donné et c’est lui a repris, je ne vais pas me plaindre ».
À pied d’œuvre depuis 2 heures du matin, les sapeurs-pompiers ont tout fait pour contenir les flammes. Ils ont empêché le feu d’atteindre les étages supérieurs et le rez-de-chaussée où se trouvent les magasins d’exposition de la Galerie GFF. Lieutenant-colonel, Ibrahima Sory Kaba, directeur régional de la protection civile de Conakry, témoigne : « Nous avons été alertés aux environs de 2 heures à notre base de Ratoma. On a envoyé une équipe avec un camion d’incendie. Il y avait un grand risque de propagation. Il y a eu un embrasement généralisé des cinq magasins, on essaye encore d’éteindre le feu, mais l’accès n’est pas facile. On a réuni quarante agents, nous avons aussi bénéficié du soutien de Topaz et Laguipress, mais on n’a toujours pas pu éteindre le feu complètement ».
Bien qu’épaulés par des volontaires, les pompiers auraient été confrontés à d’énormes difficultés, sans parler du sous équipement : « C’est pénible pour nous, les couloirs sont très restreints, les portes solidement fermées, trop de fumée, nos agents n’ont pas d’appareils respiratoires pour résister pendant longtemps. À l’intérieur, c’est un désordre. On a utilisé des milliers de litres d’eau, mais on n’a pas encore fini d’éteindre le feu. Il faut dégager tous les débris et s’assurer de la maîtrise effective de l’incendie ».
Abdoulaye Pellel Bah