L’année 2022, à peine terminée avec des centaines de cas viols, les violeurs recommencent leur sale besogne. L’antenne régionale de l’Office de protection du genre et des mœurs de Kankan (OPROGEM) a mis le grappin sur un nouveau présumé violeur le 5 janvier.

L’affaire se serait produite fin décembre 2021 au quartier Faroko, dans la commune urbaine de Kankan, sur une fille de 14 ans, élève. C’est un agent de santé qui logerait dans le même quartier qui est pointé du doigt. Selon la victime, le bourreau lui a fait consommer des somnifères : « Il m’a envoyée acheter un sachet d’eau pour lui. A mon retour, il m’a donné des comprimés. Quand je les ai pris, le sommeil s’est emparé de moi. Je me suis endormie dans son lit. A mon réveil, j’étais toute en sang. Il m’a plaidé de ne rien dire à quelqu’un. Il m’a dit qu’il a beaucoup d’argent, il m’a demandé de ne jamais accepter d’être avec un autre homme. Chaque fois qu’il en a envie, il m’appelle et après le rapport sexuel, il me donne encore des médicaments à prendre».

Le présumé violeur, lui, nie catégoriquement les faits. Il a accusé la marâtre de la fille d’avoir fomenté le coup : « Je n’ai pas violé la fille. Sa marâtre l’a frappée en lui demandant ce qu’il y a entre nous deux. C’est en ce moment qu’elle a dit qu’elle sort avec moi. Dire que je lui ai donné des médicaments pour l’endormir, ce n’est pas vrai».

Pourtant, Salahadine Diallo, chef d’antenne de l’OPROGEM à Kankan, déclare qu’une expertise médicale pratiquée sur la fillette prouve qu’elle a subi des agressions sexuelles. Il affirme que le jeune a « même reconnu les faits dans un premier temps, avant de les nier devant les enquêteurs ».

«L’accusé» était dans les mains de l’OPROGEM, et doit être mis à la disposition de la justice, dans les prochains jours. Histoire de tirer l’affaire au clair.

Yacine Diallo