Pour le réveillon pour le nouvel an, l’artiste Azaya et sa femme Djelikaba Bintou étaient les vedettes programmées pour animer la soirée au Chapiteau By-Issa le 31 décembre 2022. Cependant, en lieu et place de la fête, le dîner gala s’est soldé par un fiasco. Et pour cause ? Le couple censé être sur scène à partir de 22 heures, n’a pointé qu’à partir d’une heure du matin, c’est-à-dire le 1er janvier. Pourtant, ils étaient logés dans un hôtel à un jet de pierre du Chapiteau. Frustrée, les fêtards se sont éclipsés, au fur et à mesure que la nuit avançait.

Se considérant victime de sabotage, de manque de respect et de non-respect du contrat de la part du manager, mais aussi des deux arts-tristes, la structure organisatrice de l’événement Cyou-Prod a décidé de porter plainte. Il réclame un dédommagement intégral à hauteur de 675 millions de francs glissants. Mercredi 4 janvier, le coordinateur général Djémory Kouyaté et ses collègues ont animé un point de stress, afin d’éclaircir les zones d’ombres sur le fiasco.

Avant de se lancer sur cette voie et de dévoiler les termes du contrat, Djémory Kouyaté souligne que pendant quatre jours, il a tenté de privilégier le dialogue pour trouver un terrain d’entente à l’amiable avec le manager et les artistes, sans succès : « Nous avons payé 250 millions GNF pour le cachet des artistes. Nous avons voulu négocier, mais dès le début, on nous a signifié que c’est le business qui nous lie, que ce n’était pas une affaire de famille. Le 12 novembre, nous avons payé la moitié du cachet à hauteur de 125 millions GNF. Azaya nous a dit ne va pas attendre la vente des tickets, pour payer le reste du cachet. À quelques jours du concert, nous avons payé les 125 millions restants directement versés à Azaya et la réservation des trois chambres d’hôtel, dont deux pour les managers et une suite pour le couple, à proximité des lieux ».

Non-respect du contrat

 Le conférencier rappelle que dans le contrat, il est mentionné que le couple doit participer à la communication à partir de la signature du contrat jusqu’au jour de l’événement. « Depuis la signature du contrat, Azaya n’a commencé à communiquer sur l’événement que le 19 décembre et sa femme le 11 décembre. Pendant tout ce temps, ils n’ont fait que trois publications chacun, refusant de publier toutes nos affiches et spots publicitaires. Le jour du concert, ils ne sont pas venus faire la balance, comme convenu techniquement. Les quelques personnes qui étaient restées jusqu’à l’arrivée des artistes n’ont pas eu droit au réveillon pour lequel ils ont payé 1 350 000 GNF chacun ».

Les pertes en chiffre

Djémory Kouyaté de Cyou-Prod déclare qu’ils ont énormément investi pour la prestation du couple. En plus du cachet des artistes qui s’élève à 250 millions GNF, ils ont versé la somme de 255 millions GNF pour le cocktail et la location du coin, pour 700 places, plus de 45 millions GNF pour la Com. en plus de la logistique. Les pertes seraient énormes : « Les artistes ont enchaîné plusieurs shows, à l’approche de notre concert. Ce qui nous a fortement impactés. Sur les 700 tickets, nous n’avons vendu que 154. Comme si ce n’était pas assez pour nous faire perdre, ils ont continué à consommer l’hôtel jusqu’au 2 janvier ».

Kouyaté souligne qu’après le concert, ils se sont retrouvés avec 79 millions de francs guinéens, sur un investissement de 675 millions GNF. «Suite à la violation de plusieurs termes du contrat, nous avons décidé de saisir la loi, pour être entièrement dédommagés après ces incidents ».

Désormais, l’affaire est entre les mains de la Justice et Cyou-Prod affirme faire totalement confiance à elle, pour être rétabli dans ses droits.

Abdoulaye Pellel Bah