Ouvert le 18 janvier dernier, le procès de Néro Lancinet Camara, formateur en art oratoire, accusé de « viol et harcèlement » sur cinq filles mineures, a repris ce 7 février au tribunal de première instance de Mafanco. Il est accusé par la fondatrice de l’orphelinat Hakuna Matata, Mme Laurence Rouyer.

L’audience a débuté par un débat houleux entre avocats de la partie civile et ceux de la défense sur le cas de Dame Laurence Rouyer. Les avocats de la défense rejettent le fait que celle-ci se constitue comme partie civile alors qu’elle a été cité comme complice de l’accusé, qui n’est autre que son époux.

Me Modibo Camara a demandé au tribunal de donner la parole à sa cliente, dame Laurence Rouer, tutrice des enfants, victimes de viol. Selon lui, sa cliente a bénéficié d’une ordonnance de non-lieu, par décision rendue par le tribunal pour enfants. « Donc, aucune charge ne pèse contre ma cliente. Comment peut-elle être rejetée devant ce tribunal » ? s’interroge Me Camara.

Le tribunal présidé par Mme Bamba Kallo a aussitôt rejeté la requête de la défense, avant d’appeler l’accusé à la barre pour la suite des explications. Néro Lancinet Camara continue de nier les faits qui lui sont reprochés. «Tout a commencé, lorsque j’ai surpris ma femme Laurence et son amant Philippe dans notre chambre conjugale, en train de s’embrasser. J’étais surpris, parce que Philippe était aussi dans cet orphelinat comme nous. Surpris, je n’ai rien pu faire à part demander à l’amant de ma femme, de sortir de la chambre, mais il n’a pas obtempéré. C’est là que j’ai fait appel à la Police. Après qu’il a été renvoyé de l’orphelinat, Philippe a monté les enfants contre moi, pour me lancer au visage : violeur, violeur. Et ils l’ont fait », a expliqué l’accusé, avant la phase des questions-réponses.

L’avocat de la partie civile a terminé par promettre au tribunal de lui apporter plus de preuves sur l’affaire, tout en sollicitant que dame Rouyer soit également entendue.

L’audience a été renvoyée au 21 février prochain.

Kadiatou Diallo