A l’audience de l’affaire de viol dans l’orphelinat Hakuna Matata du 7 février au tribunal de première instance de Mafanco, l’accusé, Néro Lancinet Camara, a répondu aux questions du procureur, Kanfory Ibrahima Camara. Répondant à la question de ce qui se passait dans l’orphelinat, Néro Lancinet Camara affirme que « son ex-épouse, Laurence Rouyer, promettait aux parents que les enfants inscrits à l’orphelinat iraient en France. Les enfants couchaient ensemble là-bas, quand j’en ai parlé à Laurence, elle m’a répondu que cela se passait comme ça, dans tous les orphelinats. Certaines filles qui m’accusent, sortaient avec des éducateurs de l’orphelinat, je jure sur le coran », accuse Néro Lancinet Camara.

A la sortie de l’audience, les avocats de la défense et ceux de la partie civile se sont prêté aux questions des journalistes. Selon Me Sidiki Bérété, ce qui est curieux, c’est que comment Mme Rouyer peut porter plainte contre son mari, alors que celui-ci est sous mandat de dépôt ? Comment peut-elle faire une requête aux fins de divorce ? « Il fallait demander le divorce tout simplement. Aucun enfant n’a porté plainte, ni un parent, c’est Aboubacar Philippe qui est l’amant de Mme Rouyer qui porte plainte en lieu et place des enfants. Curieusement, les certificats médicaux réalisés sur les enfants sont établis à la même date, le 1er avril 2022. On va d’abord fermer l’orphelinat, c’est un centre de traite de personnes, Mme Rouyer n’a aucune qualité. Ces enfants-là sont en dépravation, ils découchent, ils ne sont pas encadrés, ce qui est d’ailleurs inadmissible. Le ministère public doit se lever pour fermer ce centre », a soutenu Me Sidiki Bérété, tout en assurant que son client sera blanchi avant la fin du procès.

Me Modibo Camara, avocat de la partie civile, a promis d’apporter toutes les preuves pour prouver la culpabilité de l’accusé. « Mon rôle consistera à démontrer sur la base des éléments dont je dispose que M. Camara n’est ni plus ni moins qu’une personne qui a causé du tort à des mineures dont il avait la responsabilité de protéger. Je m’évertuerai à démontrer également qu’il n’est ni plus ni moins qu’un imposteur au vrai sens du terme, qui a usé de l’affection, de l’amour qui lui a été témoigné par son épouse, en l’associant à cette aventure humanitaire, mais malheureusement qui n’a fait que profiter de la bonne dame et à se livrer à des actes qui portent atteinte aux valeurs fondamentales de la société », a-t-il affirmé.

Rappelons que le procès reprend le 21 février prochain.

Kadiatou Diallo