Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Ibrahima Diallo du FNDC croupissent en prison depuis début août 2022. Saïkou Yaya Barry, malade à la Maison centrale de Coronthie, a bénéficié d’une liberté conditionnelle pour aller se soigner en Tunisie. Leurs avocats ont du mal à obtenir l’ouverture de leur procès. Ils dénoncent des manœuvres du parquet général près la Cour d’appel de Conakry pour les maintenir en prison.
Les avocats d’Oumar Sylla dit Foniké Menguè, d’Ibrahima Diallo, respectivement coordinateur national et responsable des opérations du FNDC et Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif du parti UFR, font des pieds et des mains pour sortir ces derniers des griffes de la justice. Recours en annulation de l’ordonnance de leur placement sous mandat de dépôt, requête contre les chefs d’inculpation collés à leurs clients, qui ont abouti à un non-lieu partiel, transmission des éléments de la procédure à la Cour suprême…, Me Salifou Béavogui et ses confrères ont tout fait, Foniké Menguè et ses amis restent encore en prion. Ils dénoncent un complot ourdi contre les activistes.
Le 1er février, le collectif des avocats du FNDC s’est fendu d’une déclaration où ils s’en sont pris au Parquet général près la Cour d’appel de Conakry. Ce dernier se serait pourvu en cassation devant la Cour suprême, non seulement contre le non-lieu partiel prononcé, mais aussi contre le renvoi du dossier au parquet de Dixinn pour l’ouverture du procès : « Le seul but de ce pourvoi est de maintenir en détention aussi longtemps que possible messieurs Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Ibrahima Diallo».
Le collectif met en avant le droit pour ces détenus d’avoir un procès juste et équitable « dans un délai raisonnable», pour demander à la Cour suprême de hâter les pas : « Le dossier de la procédure, ayant été transmis régulièrement depuis le 25 janvier 2023 au greffe de la Cour de la suprême, le collectif souhaite vivement l’accélération de la procédure, pour que justice soit rendue conformément à la loi».
Yacine Diallo