Le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est poursuivi à huis clos le lundi 20 février au tribunal de Dixinn délocalisé à Kaloum. Depuis le 15 février, c’est HC, victime de viol le jour du massacre, qui est à la barre. Après le procureur et les avocats de la défense, ce lundi, elle a répondu aux questions des avocats de la partie civile. A cette phase, les avocats se réservent de commenter le déroulement du procès. Néanmoins, Me Pépé Koulémou avocat de la défense et Me Alpha Amadou DS Bah de la partie civile se sont prêtés aux questions des journalistes.

Selon Me Pépé Koulémou, HC a donné des noms des personnes qui auraient commis des cas de viols. Parmi ces noms, il n’y a aucun nom des personnes qui sont dans le box des accusés. « Elle n’a rapporté aucune preuve. Le viol est une infraction matérielle. Il ne s’agit pas de faire de simples déclarations. Il faut apporter la preuve de ce dont elle aurait été victime. En réalité, la dame n’a pas dit en quoi elle a été victime. Elle n’a même pas dit le nom d’une personne qui aurait entretenu de force des relations sexuelles avec elle. Il n’y a pas de certificat médico-légal. Elle a simplement dit qu’elle se serait rendue chez un psychiatre à Donka. Ce dernier lui aurait orientée chez un autre médecin. Jusqu’à présent, nous n’avons aucune pièce justifiant les faits pour lesquels elle s’est plainte. Elle a dit que certains parlaient une langue qu’elle ne comprenait pas, une langue qui n’est pas guinéenne ».

Me Alpha Amadou DS Bah, lui, a déclaré que la victime a réitéré toutes les informations qu’elle avait données dans son procès-verbal et a ajouté d’autres informations qui confirment effectivement qu’elle a été victime de viol. « Pour l’essentiel, elle a réitéré ses dires. Nous pensons qu’elle a dû convaincre le tribunal par rapport au fait qu’elle a effectivement subi ce viol.  Le certificat médical est versé au dossier. Je pense que Me Pépé devait faire plus d’efforts en consultant les pièces du dossier. Son viol est avéré et elle a fait des révélations en ce qui concerne l’auteur de son viol. Celui-ci n’est pas pour le moment poursuivi, mais nous menons des enquêtes pour cela. On connaît son prénom, mais malheureusement on ne connaît pas sa localisation, mais des démarches sont menées dans ce sens ». Le huis clos continue.

 Mamadou Adama Diallo