Lors d’une conférence de presse ce 21 février à Conakry, le Premier ministre Bernard Goumou a réagi au maintien des sanctions par la CEDEAO contre la Guinée, en marge du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba le samedi 18 février. Le PM égratigne Umaru Sissoco Embalo, président de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation qui n’est pas en odeur de sainteté avec le pouvoir de Conakry.
Sur les sanctions mêmes, Bernard Goumou est prudent et dit qu’il ne les commente pas. « Concernant la CEDEAO, nous avons commencé à consulter sereinement nos partenaires avec lesquels nous avons conclu un accord conjoint sur les 10 points du chronogramme de la transition… Et ce chronogramme est en train de se dérouler sur 24 mois depuis le 1er janvier 2023, dans le cadre d’un compromis dynamique. Vous aurez cependant relevé que le communiqué auquel vous faites allusion a été signé par le Président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, en lieu et place du président de la commission de la CEDEAO, comme c’est le cas toujours, j’allais dire souvent. Mais pas de commentaire, le ministre des Affaires étrangères mène ses consultations et il sera bientôt devant vous (la presse) avec le ministre porte-parole du gouvernement, sur notre réaction. »
D’ici-là, le Premier ministre demande « humblement à la CEDEAO, l’accompagnement nécessaire pour la conduite de cette transition selon le délai de 24 mois », convenu avec l’organisation sous-régionale.
Mamadou Adama Diallo