Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) appelle à une marche « pacifique et citoyenne » dans le Grand-Conakry, ce jeudi 16 février. Il s’insurge contre, entre autres, la « la gestion unilatérale de la transition et les arrestations arbitraires » et exige « le retour rapide à l’ordre constitutionnel, la libération sans condition des leaders politiques et d’opinions ». Ses les leaders sont incarcérés depuis à la maison centrale de Conakry depuis plusieurs mois, sans procès.
A l’image de la manifestation du 20 octobre 2022, l’axe Foulamadinah – Taouyah a fait la sourde oreille à l’appel du FNDC. Contrairement à la route LePrince, qui s’embrase à plusieurs endroits, notamment à Sonfonia, Wannidara, Cosa et Bambéto. Sur la Corniche-nord, c’est le calme absolu. Les habitants et travailleurs le long de cet axe vaquent à leurs occupations quotidiennes.
De Foulamadinah à Taouyah, en passant par Kipé, Lambanyi et Kobaya, pas le moindre signe de manifestation, ni barricades ni agent des forces de l’ordre. Les activités vont bon train : magasins, boutiques, restaurants, stations-services, banques, sont ouverts. Mais bien loin, des embouteillages habituels qui caractérisent cette route.
La sourde oreille de l’axe Foulamadinah-Taouyah donne une parfaite issue de secours aux détenteurs d’engins roulants, qui tentent de rallier notamment les communes de Dixinn et de Kaloum.
Pendant ce temps, les jeunes manifestants continuent à se faire entendre sur l’autoroute LePrince, en érigeant des barricades, déversant des ordures sur la chaussée, pour empêcher toute circulation.
Abdoulaye Pellel Bah