Lundi 6 février, 45ème jour du procès du massacre du 28 septembre 2009, 5ème jour de comparution du colonel Blaise Goumou, ex-agent des Services spéciaux de lutte contre le banditisme et la drogue. Accusé de meurtre, d’assassinat, de complicité de viol, de pillages, notamment, l’accusé continue de clamer son innocence.
A travers des questions, ses avocats tentent de déconstruire les accusations portées contre lui. Blaise Goumou maintient qu’il était au stade, mais dit avoir quitté les lieux dès que les bérets rouges de l’équipe de Toumba Diakité, auraient commencé à tirer. Tout ce qui s’est passé après, il ne serait pas au courant. «Je n’ai jamais blessé, je n’ai jamais tué depuis que je suis entré à la gendarmerie. Je n’ai jamais volé, cela grâce à l’éducation de base. Mon père m’a plusieurs fois testé, mais je n’ai jamais volé», clame le colonel Goumou.
S’estimant totalement « innocent », puisque, jusque-là aucune preuve n’aurait été produite devant le juge pour le confondre aux faits, Blaise Goumou a demandé au Président du tribunal de lui accorder une liberté provisoire. « J’ai confiance à ces magistrats de ce tribunal. Je sais qu’ils vont me mettre en liberté. Si les choses demeuraient en l’état, ce que je vais demander à monsieur le président, en toute sincérité, c’est de me libérer, ne serait-ce que provisoire. Et pour magnifier ma foi, je peux venir suivre les lundis, mardis et mercredis, pour ne pas que le tribunal pense autrement (…) Pour que les autres jours, je puisse faire face au traitement de ma femme. Je vous l’ai dit, le procès-là a causé deux victimes chez moi. Vous ne pouvez pas imaginer l’état dans lequel je me trouve. Mais ne serait-ce que ça, pour montrer ma bonne foi, qu’on me laisse suivre les trois jours du procès (…) Quand ma femme est venue, elle a quitté. Je vais la faire revenir et m’occuper de son traitement.»
Le procès suit son cours normal avec les questions des avocats de la défense.
Ibn Adama