Plusieurs journalistes ont été agressés ce 16 février par des hommes en treillis de l’armée guinéenne en marge de la manifestation du FNDC qui réclame, entre autres, la libération de ses responsables et un retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée, dirigée par le CNRD. Parmi ces victimes, Abdourahmane Bah, correspondant de TV 5 Monde en Guinée. Un regroupement de journalistes panafricains basé à Abidjan (Côte D’Ivoire) a réagi à ces agressions dans une déclaration que nous vous proposons en intégralité.

L’UJPLA (Union des journalistes de la presse libre Africaine), organisation panafricaine d’hommes et femmes des médias fermement engagée pour le respect de la liberté de la presse et la sécurité des journalistes partout sur le continent africain, a appris, ce jeudi 16 février 2023, que des membres des Forces de défense et de sécurité guinéens ont proféré des injures, malmené des journalistes et cameramen.

 Ils ont aussi procédé à la saisie d’une carte de mémoire d’une caméra de télévision et d’une carte de presse d’un reporter dans l’exercice de la profession pendant la journée de manifestation initiée à Conakry par le FNDC dissous.

Pour l’UJPLA, cette manière de procéder des Forces de défense et de sécurité de la République de Guinée, est une atteinte à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes et des techniciens 

L’UJPLA exprime sa solidarité avec les journalistes et techniciens de presse guinéens ainsi malmenés par des membres des Forces de défense et de sécurité pendant qu’ils couvraient   la manifestation du FNDC au quartier Bomboli dans la commune de Ratoma (Conakry.)

L’UJPLA, créée, rappelons-le avec force, pour promouvoir la liberté de la presse et la sécurité des journalistes et des techniciens de presse en Afrique, demande aux autorités de la République de Guinée d’ouvrir une enquête sur ces événements afin de situer clairement les responsabilités et procéder à la restitution immédiate du matériel de reportage saisi.

Enfin, l’UJPLA rappelle que, dans l’exercice de leur métier, les journalistes et les techniciens de presse doivent bénéficier de la protection des Forces républicaines de défense et de sécurité.

Fait à Abidjan le 16 février 2023