En marge de sa visite dans la région de Kankan (Haute Guinée), le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Alphonse Charles Wright a appelé la population à soutenir le prési de la transition, Mamadi Doum-bouillant, comme ils l’ont fait auparavant avec l’ex-prési Alpha Grimpeur. «Kankan, acceptez Doumbouya comme vous avez accepté Alpha Condé dans vos cœurs !», a déclaré le ministre avant de rappeler que Dieu a dit dans le coran, qu’«Il donne le pouvoir à qui Il veut, et qu’Il le reprend dans la main de qui Il veut.»

Selon le ministre Charles Wrong, le colonel Mamadi Doum-bouillant n’a « jamais été contre Alpha Condé, il ne l’a jamais combattu. Autant vous avez aimé Alpha Condé, il ne l’a jamais combattu, il a combattu un système, il a pris ses responsabilités. Autant vous avez aimé Alpha Condé dans la vérité, prenez Mamadi Doumbouya, aidez-le !»

Ce 2 février, de passage dans l’émission « Mirador » de FIM FM, Alphonse Charles Wright s’est justifié en ces termes : « Il ne faut pas sortir les mots dans leur contexte, sinon ça devient un problème. Soutenir Mamadi Doumbouya, pourquoi ? Il faut que je vous le dise. Il a engagé la lutte contre l’impunité. Beaucoup prennent cette action comme étant une action contre X ou Y. Aujourd’hui, le colonel doit être soutenu dans la lutte contre la corruption, la lutte sur la refondation de l’état, la rectification institutionnelle. Donc, je leur ai demandé de soutenir le colonel Doumbouya et je vais le réitérer à qui veut l’entendre. Ce soutien n’est pas politique, ce sont des soutiens aux actions de transparence et de lutte contre la corruption qu’on est en train de mener », a-t-il justifié, avant de déplorer le fait que ses propos soient interprétés autrement. « Lorsque vous communiquez dans une localité, vous dites les choses dans un contexte bien défini. Nous ne sommes pas en politique, ni en campagne. Le Président a été clair, ni lui ni aucun membre du gouvernement ne doit se présenter (aux élections devant marquer la fin de la transition Ndlr). Celui qui veut envoyer ça sur le terrain de la politique, cela n’engage que lui », a clamé le ministre de la Justice et des Droits de l’homme. Un poing, c’est doux !

Kadiatou Diallo