Le 25 mars, le Rpg arc-en-ciel a tenu son assemblée générale hebdomadaire à Gbessia, commune de Matoto. Lansana Komara, le secrétaire administrateur, a tenté de dissiper les rumeurs selon lesquelles la junte disposerait déjà des «candidats préfabriqués».
«Au Rpg arc-en-ciel, vous êtes le peuple, nous comptons largement sur votre engagement. Vous avez entendu par-ci et par-là que la France est en train d’aider X ou Y pour conquérir le pouvoir. On dit que c’est elle qui va donner le pouvoir à Paul ou à Pierre. Je vous dis que la France ne peut donner le pouvoir à personne : Enlevez cela de votre tête. On est simplement en train de vous effrayer. Il y a un adage qui dit : ‘’si on vous effraie, prenez certaine distance et regardez celui qui vous effraie. Mais, si vous vous effrayez-vous-même, vous n’aurez point d’arrêt. Cessez de vous effrayer ! Je répète : la France ne peut donner le pouvoir à personne. Arrêtons de faire des spéculations là-dessus ».
Lansana Komara exhorte militants et sympathisants à la détermination et à l’engagement. Pour lui, un peuple qui prend son destin en main est invincible. « Ne vous fiez pas à ces allégations du genre : le Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD) va donner le pouvoir à tel ou à tel. En 2010, le Pr Alpha Condé n’avait même pas un chef de quartier, encore moins un sous-préfet, et l’extérieur ne lui était pas favorable, mais il a conquis le pouvoir grâce à vous.»
Le camarade Komara affirme si le parti est « bien organisé et bien déterminé à atteindre ses objectifs », personne ne pourra se mettre en travers de son chemin. Le bureau politique exhorte à « plus de cohésion entre nous. Il faut qu’il y ait attente, car s’il n’y en pas, c’est le début de l’échec. Laissons les petites querelles internes et regardons vers les objectifs, mettons-nous à l’œuvre avec détermination et confiance réciproque.»
Le pouvoir appartient au peuple
«Les Forces vives de Guinée, c’est pour que nous puissions marcher ensemble vers nos objectifs. C’est-à-dire, le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Si nous allons en rangs dispersés, nous serons faciles à abattre. A l’heure où nous sommes, c’est bien visible qu’ils n’ont pas l’intention de laisser le pouvoir. Qu’à cela ne tienne, il faut bien qu’ils laissent le pouvoir. On dit bien que c’est Dieu qui donne le pouvoir, mais le pouvoir, c’est le peuple. Il le donne à travers le peuple », martèle Lansana Komara.
Mohamed Lamine Kamissoko a déploré «la tache noire », la faible mobilisation des jeunes, mais il se réjoui de la forte présence des sages et des femmes.
Yaya Doumbouya