La médiation enclenchée par les religieux suscite désormais de l’espoir chez les partis politiques membres des Forces vives de Guinée. La réunion du 13 mars était à l’ordre du jour de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG, le 11 mars.

Le tête-à-tête programmé le 13 mars entre Forces vives de Guinée, religieux et autorités de la transition pourrait être la rencontre de la dernière chance. Après que les religieux ont réussi à faire reporter la marche pacifique du 9 mars, elles espèrent rapprocher les positions des protagonistes pour redonner un nouveau souffle à une transition qui patine. Devant les militants de l’UFDG ce 11 mars, Fodé Oussou Fofana, vice-président du parti, a exprimé tout l’espoir qu’il place en cette nouvelle rencontre : « Nous saluons le travail des religieux… Quand on vous rencontre, on vous dit : ‘’A cause de Dieu et de son prophète, laissez-nous vous mettre autour de la table avec le gouvernement’’, nous, nous avons prouvé que nous avons du respect pour les religieux, mais aussi que nous aimons notre pays… Le lundi (13 mars), nous irons à la Ligue islamique pour discuter avec le gouvernement ».

Mais Fodé Oussou décoche des flèches contre certains responsables de partis politiques qui, selon lui, feraient tout pour pousser le CNRD à dévoyer la transition : « Ils n’ont qu’à accepter que le pays se calme. Des partis incapables de mobiliser 20 personnes, ils n’ont de parti politique que l’agrément… Ils doivent comprendre que le dialogue, c’est entre ceux qui ne s’entendent pas ». Il égratigne Lansana Kouyaté, leader du PEDN, qui accuse les leaders de l’UFDG, de l’UFR et autres, de fuir la justice : « Un leader absent de 2013 à 2021, qui n’était pas à côté de ses militants, n’a pas de leçons à donner à l’UFDG. Un leader qui a voulu être allié à la fois au RPG arc-en-ciel et à l’UFDG pour la ville de Guéckédou pendant les élections locales, Jean Marc Telliano est témoin. Un leader qui prend avec le président Cellou et le président Alpha Condé doit accepter que le pays se calme et nous laisser discuter avec le CNRD. Ils sont en train de tromper le CNRD, ils ne représentent rien ». Le vice-président de l’UFDG espère que la rencontre du lundi sera celle qui permettra « au gouvernement et aux Forces vives de Guinée de régler définitivement leur différend pour le bien de la Guinée ».

Pendant ce temps, le CNRD qui fait croire à tout le monde qu’il veut le dialogue, a interpellé Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des forces sociales de Guinée. Le paradoxe.

Yacine Diallo