A la faveur de la Journée internationale des nounous, l’Ambassade du Royaume-Uni en Guinée a célébré la Guinéenne, le 7 mars dans ses locaux à Cona-cris. Le thème : « Entrepreneuriat féminin pour l’autonomisation des femmes ».
Les ambassadeurs d’Allemagne, d’Espagne, du Japon, de l’Union européenne, des partenaires, la dirlote du Fonds d’appui aux activités économiques des femmes et filles (FAEFF), ainsi que nombreuses nounous ont participé à la fête.
Les invitées ont partagé leurs expériences entrepreneuriales lors des panels sur l’agriculture, la formation, la transformation et la promotion des produits locaux, ainsi que la valorisation de diverses potentialités féminines. A la fin de la causerie, visite d’un stand de produits agricoles et artisanaux locaux, œuvres des nounous guinée-haines.
Aïssatou Diallo, de l’ONG Aide aux enfants déshérités, a été désignée comme ambassadrice britannique de la Journée. Elle participera à des évènements de l’Ambassade, travaillera avec son personnel afin de s’enquérir le fonctionnement de la représentation diplomagique.
M. Guy Harrison, le Chargé d’affaires à l’Ambassade du Royaume-Uni en Guinée, déclare que la Guinée regorge de nombreuses potentialités. Il invite le populo à la mobilisation afin de réaliser ces potentialités, mais aussi à œuvrer pour l’autonomisation et la responsabilisation des nounous, constituant plus de la moitié du populo guinéen.
Alishba Khaliq, Première conseillère et Chef adjointe de la mission à l’Ambassade du Royaume-Uni, rappelle que les nounous représentent la moitié du potentiel mondial, mais elle regrette la persistance d’importantes inégalités entre hommes et femmes. «La protection et la promotion des libertés des femmes dans le monde font partie intégrante de la création d’économie résiliente et des sociétés fortes et libres. Cette année, nous faisons la promotion de l’entrepreneuriat féminin, afin de permettre aux femmes d’être financièrement indépendantes. Il faut aussi soutenir leur leadership dans la vie civile, politique, éducative et surtout soutenir leur autonomisation économique », invite la diplomage. Selon elle, le Royaume-Uni a soutenu des ONG et partenaires dans le cadre de la formation et de la lutte contre l’excision à Faranah, Kindia, Forécariah, Mandiana et Kassa. «Récemment, on a financé un projet sur l’éducation et la santé de la reproduction des jeunes filles dans neuf écoles de Conakry, à travers l’ONG britannique, Urbond, dirigée par un jeune guinéo-britannique. Nous cherchons à partager l’expérience de la commission des femmes et de l’égalité du Parlement britannique avec le caucus des femmes du Conseil national de la transition sur la façon dont le Parlement britannique examine et évalue la législation sur les femmes et l’égalité. Nous voulons des solutions guinéennes aux questions guinéennes », a-t-elle ajouté.
Alishba Khaliq réitère l’importance de la coopération entre la Guinée et le Royaume-Uni, guidé par une nouvelle stratégie pour les femmes et les filles. «Nous avons hâte de continuer l’excellent travail établi par l’Ambassade au fil des années. Je suis sûre que nous pouvons compter sur vous, les femmes. Nous comptons également sur le gouvernement guinéen afin de créer et de mettre en place des lois, des structures et un environnement permettant aux femmes de juste occuper leur place dans le développement continu de la Guinée.»
Virginie Touré, la dirlote générale du Fonds d’appui aux activités économiques des femmes et filles, représentante de la ministre de la Promotion féminine, annonce que le gouvernement «est en train de tout faire», pour permettre aux nounous d’accéder «plus facilement» aux prêts bancaires. Toutefois, elle précise qu’il ne s’agit point de donner de l’argent, mais de le fructifier. Et d’inviter les nounous à travailler ensemble, car il sera difficile pour le gouvernement de les financer individuellement.
Yaya Doumbouya