A l’assemblée générale hebdomadaire du Rpg arc-en-ciel du 11 mars à Gbessia (Matoto), le bureau politique national n’a pas raté le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).

Mohamed Lamine Kamissoko, membre du bureau politique, a déclaré que l’on «est en train de dégrader» la desserte du courant électrique «donné» par le Prési Alpha Grimpeur. «On commence à connaître des coupures intempestives du courant dans les foyers.»

Après quarante ans de lutte politique, onze de règne, Alpha Grimpeur a été renversé le 5 septembre 2021 par le Groupement des forces spéciales dirigé par Mamadi Doum-bouillant. Pour Mohamed Lamine Kamissoko, le putsch a empêché le Prési Grimpeur de faire du bled «le phare de l’Afrique de l’Ouest. Les grandes puissances ne voulaient pas que cette vision aboutisse, c’est pourquoi il a été empêché.»

«Le fait, c’est l’usage de la force contre l’expression de la volonté populaire. Le peuple de Guinée a élu le Pr Alpha Condé et a adopté la nouvelle Constitution. Le coup d’Etat, c’est la dictature contre la démocratie. Le peuple l’a choisi. Comment un groupe de militaires peut le débarquer et que le peuple reste silencieux ? Le coup d’Etat est fait à l’ensemble du peuple de Guinée, ainsi qu’au Rpg arc-en-ciel. Si nous devons revendiquer, revendiquons son retour afin qu’il termine son mandat. Ce n’est pas un crime. Nous devons nous plaindre à la Cédéao, à l’ONU et à l’UA, afin qu’on le ramène terminer son mandat. On nous a injustement enlevé le pouvoir, on a le droit de réagir ».

Saloum Cissé, le secrétaire gênant du Rpg arc-en-ciel, rappelle que la devise du parti est de ne point monnayer la foi ou le choix contre de l’agent. «Nous sommes convaincus que le Rpg arc-en-ciel ne vit pas pour l’argent, ses membres vivent par conviction. Que quel que soit le temps, quelles que soient les stratégies, ils ne réussiront pas à faire trébucher le Rpg arc-en-ciel.»

« Le prisonnier pour le parti »

Le procès d’Ibrahima Cas-Sorry Fofana, prési du Comité exécutif provisoire du Rpg arc-en-ciel, coffré depuis avril 2022, est attendu le 15 février. Il est poursuivi par la Cour de répression des infractions économiques et financières pour un présumé détournement de quinze milliards de francs glissants dans le budget de l’Agence nationale d’inclusion économique et financière (Anies). Saloum Cissé jure la main sur le palpitant que Cas-Sorry qu’il n’est emprisonné pour détournement, mais «c’est parce qu’on veut le faire agenouiller, étant à la tête du parti. Nous mettons ce point en exergue, afin que vous sachiez qu’il est en train de subir la prison pour chaque élément du Rpg arc-en-ciel. Ce n’est pas donné à tout le monde de défendre une cause commune. Il faut que les militants gardent l’esprit d’abnégation ». Contrairement à Kamissoko, Cissé réclame des élections au bout desquelles « chaque parti se jauge ». Il  dénonce les partis qui veulent «prendre des contours » pour briguer la magistrature suprême. «Nous ne prenons aucun contour. Nous prenons une route droite pour retourner à Sékhoutouréya, nous avons confiance en notre électorat, en nos leaders et en notre bureau politique national. Nous sommes dans un triangle sûr, très sûr (…). Nous vous invitons à resserrer les rangs, à s’unir pour gagner.»

Yaya Doumbouya