Ce sont au total 73 journalistes qui vont être formés en « technique de communication sur la santé et les violences basées sur le genre », répartis comme suit : 25 de Conakry, 24 de Kindia et 24 de Mamou. Le premier atelier a lieu à Conakry du 27 au 31 mars. L’initiative est du ministère de l’Information et de la Ccommunication en partenariat avec Capacita-Enabel et le Fonds d’appui au développement des médias (Fadem). Ils souhaitent promouvoir la santé des populations.
Le choix des journalistes pour la formation n’est pas fortuit. Il tient compte de l’importance de la santé dans le développement de l’État. Selon le ministère, cette démarche est d’autant plus importante qu’elle impose une communication pour le changement de comportement dans toutes les sphères de la société. « Ce qui passe par l’implication de tous les médias appelés à informer et sensibiliser les populations. C’est là tout l’enjeu de ce projet de formation des formateurs et des journalistes ».
Le Directeur général du Centre de formation et de perfectionnement en techniques de l’Information et de la Communication, Abdoulaye Djibril Diallo, rappelle que la Guinée a connu beaucoup de cas de maladie, de pandémie (Ebola, fièvre Lassa, Coronavirus ou Choléra). Il souligne que « nous avons réussi à vaincre ces fléaux par le biais de l’information et de la communication. Ce qui démontre l’importance des médias pour la Santé dans un pays, que ce soit sur les violences basées sur le genre ou d’autres maladies ».
Erwin Dukens , le représentant résidant de Capacita-Enabel en Guinée, a souligné que l’atelier vise à outiller les journalistes dans « les techniques de recueillir les bonnes informations et les traduire en toute objectivité. Cela vous permettra d’être des agents de changement de comportement, c’est d’ailleurs le but de cette formation ». Il dit faire confiance aux formateurs et aux partenaires pour accompagner les journalistes dans cette optique. « J’espère que dans l’avenir, le sujet concernant les violences basées sur le genre (VBG) pourra être discuté en toute objectivité », conclu-t-il.
Des mesures fortes
Présidente de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, Aminata Kaba, ministre de l’Information et de la Communication, a souligné que les sujets relatifs à la santé et aux VBG « constituent des préoccupations qui interpellent notre conscience collective et exigent de nous des réponses et des mesures fortes ». Elle trouve opportune et pertinente la tenue de cette formation ainsi que celles prévues dans les préfectures de Kindia et de Mamou. La ministre réitère que « ces sessions visent principalement à outiller les journalistes sur le traitement des sujets de santé et de VBG dont le caractère sensible dans nos sociétés est connu de tous ».
Qui mieux que les médias pour informer, sensibiliser nos concitoyens sur des sujets aussi sensibles ? Incontestablement, les journalistes sont les mieux indiqués pour faciliter la compréhension par nos communautés que l’homme et la femme ont le même droit et peuvent avoir les mêmes aptitudes et compétences professionnelles », a-t-elle indiqué.
Diffuser les bonnes informations
Aminata Kaba rappelle que priver la femme de ses droits les plus élémentaires est contraire aux lois de la République de Guinée et à la morale. Elle estime que les médias doivent s’impliquer davantage « pour diffuser les bonnes informations et faciliter la sensibilisation des populations sur les défis et perspectives liés à la santé de la reproduction et aux VBG. La formation continue est la pierre angulaire pour construire une société où l’égalité des sexes, la promotion de la santé et le bien-être sont mieux partagés », a déclaré la ministre.
Aux personnes ressources (formateurs), Madame Aminata Kaba invite à faire valoir leurs expériences et expertises pour faciliter la compréhension des modules respectifs à travers des exercices pratiques. Aux bénéficiaires, elle leur a demandé de faire « preuve d’assiduité, de ponctualité », pour « s’approprier des enseignements reçus et surtout d’en faire bon usage ».
Abdoulaye Pellel Bah