Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Cie pourraient bientôt passer devant dame Thémis. Un des obstacles à l’ouverture de leur procès vient de sauter. Le dossier les concernant jusque-là pendant la Basse-cour suprême depuis des mois, vient d’être refilé au parquet de Dixinn pour jugement.
S’achemine-t-on vers une libération d’Oumar Sylla dit Foniké Menguè, d’Ibrahima Diallo du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) et de Saïkou Yaya Barry de l’Union des forces républicaines (Ufr) ? La question vaut son pesant d’or. Alors que leur dossier dormait dans les tiroirs poussiéreux du greffe de la Basse-cour suprême, il est subitement retourné au parquet du TPI de Dixinn pour jugement. C’est le parquet gênant près la Cour d’appel de Cona-crime qui s’était pourvu en cassation contre l’ordonnance d’une des chambres de contrôle de l’instruction de ladite Cour qui ordonnait l’ouverture de leur procès.
C’est le même parquet gênant qui le retourne à Dixinn. Plus rien n’entrave désormais l’ouverture du procès des leaders du FNDC, du moins si on se fie à la déclaration de leurs avocats : « Ce 13 avril 2023, le collectif vient d’apprendre que le dossier de la procédure aurait été retourné au tribunal de première instance de Dixinn par l’intermédiaire du greffe de la Cour d’appel pour ouverture du procès ». Le collectif des avocats du FNDC se dit « prêt à affronter ce procès dont la tenue n’a que trop duré. En tout état de cause, le collectif estime que le dossier est facile à défendre parce que totalement vide. »
Les avocats du FNDC se frottent certes les mains après cette annonce, mais ils continuent d’exercer la pression : « A défaut de leur remise en liberté, le collectif exige l’ouverture de leur procès par le TPI de Dixinn pour que justice soit rendue».
Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo, respectivement coordinateur national et chargé d’opérations du FNDC et Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Ufr ont été incarcérés à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie, le 1er août 2022. Le secrétaire exécutif de l’UFR, malade, a bénéficié d’une mise en liberté pour aller se soigner en Tunisie. Depuis, leurs avocats font des pieds et des mains pour obtenir leur libération. En vain ! Du moins, jusque-là.
Yacine Diallo