Nous nous apprêtions à célébrer l’an 62 du Bembeya Jazz National, quand la terrible nouvelle de la disparition du chanteur Salifou Kaba membre fondateur de cette formation musicale est tombée par la voix de El Hadj Sékou Legrow administrateur du groupe.

Ce décès survient le jour de l’anniversaire de l’orchestre dont il est un des membres fondateurs. Les voies de Dieu sont vraiment insondables.

Salifou Kaba a rendu l’âme à 4 heures du matin chez un de ses fils à Matam. En attendant l’arrivée de ses enfants de l’étranger, sa dépouille mortelle repose à la morgue du CHU Ignace Deen de Conakry.

Né en 1943 à Kankan, père de 12 enfants 10 filles et 2 garçons dont 11 vivent.

Après le secondaire, Salifou Kaba va s’orienter à l’Ecole Régionale de Kankan dont il sort avec le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), section manuelle, option ébénisterie.

Féru de musique dès son jeune âge, lors des rencontres culturelles organisées à Kankan, il se lie d’amitié avec Aboubacar Demba Camara, son futur compère à la section vocale du Bembeya Jazz.

Toute sa carrière musicale, il se sera déroulé au sein du Bembeya, qu’il a intégré grâce au flair du guitariste Sékou Diabaté, au cours d’une de ses escapades à Beyla. Sékou Diabaté impressionné par la voix de Salifou Kaba, invite ce dernier à faire un test au ‘’ Bar Relais’’. Un coup de maître. Le groupe de musiciens animateurs du ‘’Bar Relais’’ intégre le Bembeya.

Que retenir ce chanteur interprète à la voix fluette, qui faisait la tierce auprès de son compère Aboubacar Demba Camara à la section vocale du Bembeya ? Salifou Kaba aura été un artiste humble et effacé. La renommée de sa formation musicale ne l’a pas grisé.

Thierno Saïdou Diakité