Programmée le 4 avril pour plaidoiries et réquisitions, l’affaire Paul Moussa Diawara a brièvement été évoquée, avant d’être renvoyée à la demande de l’avocat de l’État guinéen.
Après la comparution des témoins à l’audience du 21 mars, le président de la CRIEF, Noël Koulémou avait déclaré les débats clos et a renvoyé la cause à ce 4 avril pour plaidoiries et réquisitions. Absent de la précédente audience, l’avocat de l’État, maître Sanoussy Barry, a souhaité la réouverture des débats pour la comparution d’autres témoins, ne serait-ce que le commissaire aux comptes de l’OGP (Office guinéen de la publicité) pendant la gestion des prévenus : « Je n’étais pas préparé pour les plaidoiries. Je m’attendais plutôt à la suite de la comparution des témoins. Nous estimons que leur version va aider à asseoir la conviction de la Cour dans cette cause ». Une demande appuyée par le ministère public : « C’est nous qui avions demandé à la Cour d’accepter d’ordonner la comparution ne serait-ce que les inspecteurs d’État qui sont disponibles. L’avocat de l’Agent judiciaire de l’État n’est peut-être pas au courant que les débats sont clos. Mais s’il estime que leur comparution est nécessaire, nous pensons que vous devez l’écouter ».
La défense s’oppose catégoriquement, arguant que Me Sanoussy ne suit pas la procédure : « Nous souhaiterions plaider cette affaire. La partie civile doit s’assumer, elle n’était pas là à l’audience passée. Il n’est pas au courant de ce qui s’est passé dans cette affaire. D’ailleurs, les réquisitions du ministère public peuvent suffire ». Me Sanoussy Barry demande alors à la Cour de renvoyer l’affaire, pour lui permettre de préparer sa plaidoirie. La défense s’oppose une nouvelle fois à cette demande. Le juge Noël Koulémou passe outre et renvoie l’affaire au 18 avril, pour plaidoiries et réquisitions.
Paul Moussa Diawara et Inza Bayo cherchent à obtenir l’infirmation de leur condamnation en première instance par le TPI de Kaloum à 5 ans de prison, au remboursement de 39 milliards de francs guinéens et au paiement de 50 millions de francs guinéens à titre d’amende.
Yacine Diallo