Au lendemain du retrait des Forces vives de Guinée (FVG) du dialogue avec le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), sous la houlette des religieux, le Rpg arc-en-ciel réclamera désormais ses droits dans la rue. A l’assemblée générale hebdomadaire du samedi 29 avril à Gbessia (Matoto), le bureau politique du parti a invité militants et sympathisants à répondre «massivement» aux appels à manifester des FVG.
Domani Doré, de la cellule de Communication du parti, parle d’une rupture entre les FVG et les autorités de la Transition. Selon elle, les FVG n’ont d’autres choix que de «réagir face aux abus traduisant une volonté manifeste de se maintenir au pouvoir. Nous vous invitons à répondre à tout appel des FVG, afin de mettre un terme à la confiscation du pouvoir et aux violations des droits humains», en Guinée.
La junte a promis de respecter le chronogramme de 24 mois convenu avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO. Mais Lansana Komara, le secrétaire administratif du Rpg arc-en-ciel, est dubitatif. «C’est curieux ! Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation dit avoir besoin de près de 600 millions dollars pour la mise en œuvre du chronogramme de la Transition. C’est extraordinaire. Cela veut dire tout simplement que nous sommes loin, très loin des élections en Guinée. De l’avis de nombreux économistes, ce montant constitue près de la moitié du budget annuel de notre pays. Imaginez-vous à quand maintenant les élections.» Lansana Komara déclare qu’il faudra «au minimum 5 ans» pour qu’on mobilise le fonds, alors qu’il nous reste que moins de 20 mois. «Compte tenu de la conjoncture mondiale, il est difficile pour un régime de Transition de mobiliser cet argent », déclare-t-il.
Yaya Doumbouya