La manifestation des forces vives du mercredi 10 mai a été évoquée au cours du conseil des ministres de ce jeudi 11 mai.
Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement, a indiqué que le Président de la transition et le Premier ministre ont déploré toutes ces victimes, tous ces blessés et toutes ces destructions. Cela, sans en donner un bilan précis. Le porte-voix du gouvernement affirme que ces autorités ont souhaité que les acteurs politiques retrouvent de la sérénité. Pour faire en sorte que le dialogue et l’échange puissent être les moyens de règlement des contradictions. « Le Premier ministre a réaffirmé sa détermination à poursuivre les échanges avec les acteurs politiques pour trouver une issue qui donne de la place au dialogue. Aujourd’hui, force est de constater l’inquiétude face au comportement de certains acteurs politiques qui, au mépris de toute la bonne volonté et de la main tendue du chef du gouvernement, continuent à attiser les tensions qui pourrissent les relations et la bonne vie entre nous dans la société. »
La libération de Foniké Mengué et Cie ne met pas fin à la poursuite judiciaire
Abordant la libération des responsables du FNDC, Ousmane Gaoual a affirmé que le Premier ministre, Bernard Goumou, a maintenu sa main tendue avec les religieux qui ont abouti à la mise en liberté provisoire des acteurs de la société civile qui sont Oumar Sylla alias Foninké Menguè, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah. Selon le ministre, leur « libération ne met pas fin à la poursuite judiciaire contre ces derniers, ils ont juste été mis à la disposition des religieux, pour répondre à une doléance des sages que le gouvernement a invités pour intercéder auprès des autorités, afin que ceux-ci recouvrent leur liberté en attendant l’ouverture de leur procès qui devrait intervenir la semaine prochaine. Donc, ce n’est pas une libération comme beaucoup l’entendent. Mais plutôt c’est une mise en liberté provisoire, cela ne met pas fin aux poursuites judiciaires. La justice se poursuivra et décidera de leur sort. »
Reste à savoir si cela va mettre fin au tollé suscité après la libération des Foninké Menguè et Cie, sans aucun procès après 9 mois et 10 jours de détention.
Ibn Adama