Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit et les victimes continuent de témoigner à la barre. Ce lundi 8 mai, Abdourahmane Bah, un des gardes du corps de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG a expliqué que comme d’habitude, ce jour-là, il s’est rendu au domicile de Cellou. De là, ils sont allés au domicile de feu Jean-Marie Doré. Après les leaders politiques se sont dirigés vers le stade, au niveau de la porte de l’université Gamal Abdel Nasser, ils ont rencontré Colonel Moussa Tiegboro Camara qui les a intimés d’annuler la manifestation, mais que le président de l’UFDG avait rétorqué qu’il ne pouvait pas, parce que ses militants étaient déjà au stade. Une dispute s’est engagée entre les leaders et le colonel Tiégboro Camara. C’est ainsi Tiégboro a dit que « si vous allez au stade, tout ce que vous allez avoir vous l’aurez cherché».
Avec le mouvement de foule, les leaders ont pu entrer au stade. « Nous, nous sommes installés à la tribune. L’ambiance était bon-enfant à la pelouse, les gens priaient. Quelques minutes plus tard, nous avons entendu des crépitements de balles. Les bérets rouges sont venus nous trouver au niveau de la pelouse, ils ont appelé les leaders. En ce moment, ils tiraient sur les manifestants, les gens tombaient. Comme les bérets rouges avaient appelé les leaders, d’autres personnes pensaient qu’elles allaient être sauvées. Mais comme les tirs étaient abondants et la violence s’abattait sur nous, le président Cellou Dalein a dit : ‘’Sauvez-vous !’’ C’est comme ça que nous avons cherché à nous sauver.
Tiégboro Camara est arrivé, il a dit : « Laissez les leaders passer, tirez sur les autres ». Les bérets rouges et les gendarmes qui étaient là se sont exécutés. Les gens sont tombés. J’ai vu les gens nombreux, couchés sur la pelouse ». Abdourahmane Bah a indiqué que quand il cherchait à se sauver, il a trouvé Abdoulaye Yéro Baldé, ancien ministre, couché. Celui-ci a dit de ne pas le laisser, il l’a donc pris pour aller se cacher. Des policiers sont venus les dépatouiller dans leur cachette. Il précise qu’un policier a giflé un des gardes corps de Mamadou Sylla qui était son jeune frère. Le policier a aidé ce garde-corps à sortir de là, il a profité avec Abdoulaye Yéro pour sortir du stade. C’est comme ça, ils ont pu se sauver. Lui, Abdourahmane Bah est parti au domicile de Cellou Dalein Diallo, mais son calvaire n’était pas terminé.
Claude Pivi aperçu au domicile de Cellou
Quelques temps après avoir échappé à la mort au stade, Abdourahmane Bah s’est rendu au domicile de Cellou Dalein Diallo. Il a affirmé que des bérets rouges, à leur tête Colonel Claude Pivi, sont arrivés dans le domicile du leader de l’UFDG en tirant, ils ont cassé tout. Certains de ses amis ont été blessés, fracturés. Pour se sauver Aliou Condé, secrétaire général du parti à l’époque et d’autres sont allés vers le cimetière Abdourahmane et d’autres personnes sont allés vers la mer, ils ont traversé pour aller vers l’école Sainte Marie.
Ibn Adama