Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 juin, une évasion spectaculaire a eu lieu à la maison d’arrêt et de correction de Coyah, buisson situé à 50km à l’est de Cona-crime. Pas moins de 81 bagnards se sont fait la malle. Selon le pro-crieur général près la Cour d’Appel de Cona-cris, Yamouss Conté, une attaque à main armée serait à l’origine de cette évasion.
Yamouss a conté que c’est aux environs de 23 heures que des individus lourdement armés ont attaqué le Centre de détention. Ils n’ont pas hésité une seconde à tenir au respect les gardes pénitentiaires, avant de laisser s’évader « leurs proches » et une grande partie de prisonniers. Les quidams se sont volatilisés. «La Prison civile de Coyah a été attaquée par un groupe d’hommes armés, environ une trentaine. Après avoir mis les gardes au respect, ils ont réussi à faire libérer la moitié d’une cale », a fait savoir le procureur.
Charles Wright se fait voix
Dans un communiqué publié le vendredi 23 juin, le Garde des Sots, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, dit que l’attaque de la prison par « des individus non encore identifiés, a entraîné l’évasion de 81 détenus, dont 5 seulement ont été repris par la patrouille mixte » des services de sécu-raté. Il dénonce une attaque « de manière lâche, aux établissements pénitentiaires pour tenter de faire échapper à la rigueur de la loi les malfrats ». Selon le ministre, c’est la seule possibilité qui reste aux délinquants, depuis la mise en place d’une politique pénale « rigoureuse de lutte contre la grande criminalité par la répression des infractions ».
A qui la faute ?
Comme pour rejeter la responsabilité sur l’État, Charles Wrong dit que face à la situation, l’Etat doit s’affirmer avec rigueur. Ce qui consisterait à renforcer les mesures sécuritaires des établissements pénitentiaires du bled. Il cite l’article 48 alinéa 1 du Code de procédure pénard qui dispose : « En tenant du contexte propre à son ressort, le Procureur de la République met en œuvre la politique pénale définie par les instructions générales du ministre de la Justice, précisées et le cas échéant adaptées par le Procureur Général ».
Ensuite, le ministre de la Justice a instruit aux pro-crieurs généraux près les Cours d’appel et les pro-crieurs de la République « de requérir la force publique, pour une meilleure sécurisation conformément aux dispositions des articles 37, 41 et 52 du Code de procédure pénale ». Il dit accorder une importance capitale à l’exécution de la présente instruction et ordonne l’ouverture d’une enquête « pour identifier les auteurs et commanditaires de cette attaque ». Woïka !
Abdoulaye Pellel Bah