Samedi 24 juin, le Syli a perdu (2-1) face au Maroc lors du match d’ouverture de la 4ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations CAN-U23. Tout avait pourtant bien commencé pour la troupe de Morlaye Cissé qui a ouvert le score avant la première mi-temps, avant de se faire rattraper, battue ensuite par une équipe coriace du Maroc galvanisée par des supporters déterminés. Une défaite que les Guinéens ont encore du mal à digérer pointant du doigt des erreurs d’arbitrage.

Tout s’est joué en seconde période. Les décisions de l’arbitre somalien Omar Artan qualifié «d’arbitre maison» ont fait basculer la rencontre avec deux situations litigieuses. Le penalty de la victoire inscrit au bout du temps additionnel devrait-il être sifflé ? Sous plusieurs angles de vues, les images montrent qu’Ibrahima Fofana a touché le ballon de la main, mais en dehors de la surface. Le Syli espoir a poussé jusqu’à la dernière seconde pour revenir à égalité du score. Naby Oularé marque pour la Guinée, mais une fois encore l’arbitre intervient. Il refuse le but pour une main très discutable de Ousmane Camara qui a lutté avec le gardien adverse.

Séga Diallo scandalisé

Vice-président du Comité de normalisation de la Féguifoot, Séga Diallo a suivi le match avec « beaucoup d’intérêt ». Sur RFI, il dénonce des inégalités concernant les décisions arbitrales. «Nous sommes scandalisés par l’arbitrage de ce match. Nous ne comprenons pas que la VAR ne fonctionne pas sur des actions litigieuses, clairement visibles et que cela pénalise notre équipe». Il rappelle que le Syli U-23 s’est qualifié sur le terrain. «Il s’est bien préparé et les autorités ont mis les moyens à notre disposition. Nous respectons la CAF (Confédération africaine de football) et la Guinée demande aussi à être respectée et que l’équité soit respectée».

Selon lui, ils devraient se retrouver en Comité pour s’entretenir avec les autorités guinéennes afin de prendre la décision qui s’impose.

Le ministre Béa Diallo, mobilisateur

Au lendemain de la défaite des jeunes guinéens, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Lansana Béa Diallo, a fait un tour au QG du Syli. Il a tenu un discours motivateur pour Algassime Bah et ses coéquipiers pour la suite de la CAN-U23. «On a vu comment nos joueurs se sont comportés, une magnifique première mi-temps. La Guinée a entièrement dominé le match. La deuxième mi-temps était un peu plus équilibrée parce que le Maroc a réagi d’une manière très positive. Sauf qu’on n’a vraiment pas eu l’avantage avec l’arbitrage qui n’a pas été très juste vis-à-vis de la Guinée».

Béa Diallo fait remarquer ensuite que «la vie est faite d’injustice, on est dans un pays qui organise, qui est dans une dynamique. En termes de sports et du football, le Maroc est en train de briller. La Guinée a montré qu’on avait cette capacité de se mesurer à eux. On peut perdre un match, mais je pense que la compétition n’est qu’au début, il nous reste encore deux matchs essentiels à jouer». Le ministre reste convaincu que la Guinée a la capacité de gagner pour passer le premier tour. Il prie que le Syli se retrouve en finale face au Maroc «pour prendre » la « revanche».

Pour sa seconde sortie, la Guinée va défier le Congo le 27 juin. Sur sa page Facebook, la Fédération affiche des joueurs qui reviennent déjà à la charge «avec plus de détermination». 

Le Syli espoir n’a plus le droit à l’erreur, s’il espère finir parmi les trois meilleures équipes de la compétition et se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Abdoulaye Pellel Bah