Après Ibrahima Diallo, c’est au tour de Oumar Sylla alias Foniké Menguè de comparaître à la barre, pour « participation à un attroupement illégal, trouble à l’ordre public, destruction des biens ». Il a aussi nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. Pour Foniké Menguè ce procès est un théâtre, une mise en scène. Il a été aussitôt rappelé à l’ordre par le président du tribunal qui a rétorqué qu’il a été saisi pour des faits précis. Ainsi, Oumar Sylla a expliqué que pendant dans la nuit du 29 juillet 2022, vers 2h du matin, des civils encagoulés se sont introduits dans sa chambre pour le kidnapper, le bastonner et bastonner aussi ses frères, avant de le jeter dans un pick-up, pour le conduire au gnouf.

Il estime qu’il n’est pas devant la justice, parce qu’il est en conflit avec la loi. C’est juste parce qu’il s’est engagé pour la démocratie. Foniké Mengué reste convaincu que le combat pour la démocratie aboutira.  « Ce n’est pas la prison qui nous fera reculer. Nous avons accepté de nous sacrifier pour que la démocratie demeure dans le pays », a affirmé le coordinateur du FNDC. Il est catégorique : s’il faut appeler à des manifestations pour que le pays renoue avec les principes et les valeurs, notamment la justice et l’Etat de droit, il le fera. « Ma plus grande déception de cette transition, c’est la justice. On est prêts à faire la prison, pour qu’il y ait la justice pour tout le monde. Parce que notre justice est malade », a-t-il lancé.

L’audience se poursuivra demain, vendredi 9 juin.

Ibn Adama