Les pèlerins du monde entier ont commencé à rallier la Mecque depuis quelques semaines pour accomplir le Hadj-2023. Sauf que cette année, les autorités saoudiennes n’autorisent aucun pèlerin à embarquer avec des médicaments. Un véritable casse-tête. Déjà deux pèlerins guinéens sont décédés à la Mecque des suites de maladies. Reste à savoir si c’est réellement le manque de médicament qui en est la cause.

Le règlement interdisant le voyage avec les médicaments ne concerne pas que la Guinée. Pourtant, bon nombre de personnes sont sous traitement à travers le monde. Être contraint d’arrêter leurs soins médicaux pourrait s’avérer fatal pour ceux qui souffrent de maladie à stabiliser comme l’Hypertension artérielle et le Diabète.

Des pèlerins en danger

Si certains peuvent se faire consulter dans les structures sanitaires saoudiennes, cette option n’est pas envisageable pour d’autres par manque de moyens financiers. Une situation désastreuse qui pourrait causer la détérioration de la santé de plusieurs d’entre eux.

Sur ce sujet inquiétant, le conseiller principal du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Bachir Kanté se dit surpris. Il reconnaît tout de même que les autorités saoudiennes interdisent l’introduction des médicaments par des tiers. « L’envoi des colis de médicaments est strictement interdit à moins qu’ils ne fassent partie des médicaments préalablement approuvés par le ministère. Si ce n’est le cas, ils retirent le colis à l’aéroport ».

Concernant les cas de décès, ce serait la première nouvelle pour lui. Il dit n’avoir été interpellé sur « aucun cas de décès lié à un manque de médicament ». Cependant, il promet d’enquêter.

Des candidats bloqués à Conakry

Pendant ce temps à Conakry, au moins 82 pèlerins attendent désespérément de s’embarquer pour l’Arabie Saoudite faute de visas. Un problème imputé aux autorités saoudiennes, mais déjà réglé selon Jean Édouard Sagno, chef de cabinet du Secrétariat général des Affaires religieuses. « Nous venons d’obtenir les 82 visas. Ce qui nous reste maintenant, c’est de faire venir l’avion ». Alors que l’aéroport de Jeddah sera fermé le jeudi 22 juin à partir de 00h00. Édouard Sagno explique qu’un « dernier avion sera affrété pour les derniers candidats au Hadj. Sauf qu’avant son décollage, il faudrait obligatoirement obtenir l’autorisation d’atterrir en Arabie Saoudite, avant la fermeture de l’aéroport ».

À ce jour, 10200 pèlerins ont été convoyés. Ces 82 candidats restants pourront compléter le quota de 10300 pèlerins accordés à la Guinée.

Mayamba Traoré (Stagiaire)