Le verdict est tombé, le 20 juin, au Tribunal de première instance de Coyah. Poursuivi pour avoir tenu des propos jugés « ethniques et racistes », Jacques Bignamou Haba est déclaré coupable « d’injures et de propos ethniques proférés par le biais d’un système informatique» à l’égard de la communauté peule. Il est condamné à 12 mois de prison assortis de sursis « avec mise à l’épreuve et au payement d’une amende de 10 millions de francs guinéens». 

Sur l’action publique, le juge Philippe Gonga Mamy déclare le prévenu coupable des faits d’injures et de propos ethnique proférés par le biais d’un système informatique. Pour la répression, il le condamne à 12 mois d’emprisonnement assortis de sursis avec mise à l’épreuve : « Elle consiste au retrait de la publication ayant entraîné les poursuites, à la publication d’un message d’excuse par la même voix, à l’interdiction de publier sur les réseaux sociaux pendant la même période après la publication du message d’excuse et au payement d’une amende de 10 millions de francs guinéens»

Pour Me Fodé Mohamed Béavogui, avocat de la défense, la libération de son client est une grande victoire : « C’est vrai que j’avais plaidé non-coupable, j’ai aussi demandé au président que si dans le secret de son délibéré, il est convaincu qu’il y a eu infraction, de faire application de l’article 100, en lui accordant une circonstance atténuante. Je pense que c’est ce qu’il a suivi. Je vais me concerter avec mon client pour voir si nous allons faire appel». 

La défense dispose de 15 jours pour faire appel, mais en attendant l’artiste a une nouvelle fois présenté ses excuses, avant de rentrer à la maison. 

Abdoulaye Pellel Bah

Envoyé Spécial