Un nouveau parti vient s’ajouter à longue liste des partis politiques en République de Guinée. Le parti des Sociaux-démocrates de Guinée, (SDG) a lancé ses activités ce vendredi 7 juillet à Cona-cris. La Maison de la presse a servi de cadre à la cérémonie.

L’analyste politique, Mamadou Aliou Barry, est désormais président des Sociaux-démocrates de Guinée (SDG). Selon lui, entre la géopolitique, l’analyse politique et la politique, il n’y a pas de différence. « C’est un pas que j’ai franchi, après mure réflexion », explique Aliou Barry, avant de déclarer que c’est l’échec de l’élite politique et l’effacement de l’élite intellectuelle qui l’ont poussé, avec d’autres, à mettre en place une formation politique. « La Guinée est plein de diplômés, mais peu d’intellectuels.  Au vu du déroulement de la transition, on se pose la question de savoir est ce que on est à l’abri d’une autre transition. Parce qu’on est en train de jeter les bases pour ne plus qu’il y ait une autre transition ».

Ayant comme doctrine politique la sociale démocratie, il explique que sa ligne politique dit de façon claire qu’il reconnait le rôle de l’Etat, il encourage l’initiative privée. « Cela est lié à l’histoire politique de la Guinée où on a vécu deux régimes tout libéralisme ou tout étatique. Donc, nous estimons que cette formation politique, via la sociale démocratique, aura largement un espace politique où promouvoir l’éducation. Quand nous disons que nous voulons faire la politique autrement, ce n’est pas un slogan. Cela veut dire que nous voulons être au plus près du citoyen Guinéen par le biais de l’éducation ».

Pour implanter son parti, Aliou Barry mise sur l’éducation citoyenne au niveau de chaque section et structure. D’où la devise : l’éducation et la justice. « Quand je parle de justice, je ne parle pas de tribunaux, je parle de la justice distributive. C’est-à-dire comment arriver dans un pays comme la Guinée que les ressources de ce pays soient distribuées de façon équitable ».

A la question de savoir s’il ne craint pas le terrain politique déjà miné. Le leader des sociaux démocratiques de Guinée répond qu’il n’a pas peur de cette situation. « Ce n’est pas en Guinée seulement que le terrain politique est miné. C’est pourquoi d’ailleurs, les jeunes ne s’intéressent pas à la politique, parce qu’on estime que le terrain politique est miné. En fait, ce n’est pas miné, c’est parce qu’il y a une déconnexion entre l’élite politique et l’aspiration des citoyens guinéens. Nous voulons essayer à faire une adéquation entre ce que les jeunes aspirent et la politique que nous allons mener. »

Ibn Adama