Lundi 31 juillet, la chambre des jugements de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) a rejeté la demande de mise en liberté d’Oyé Guilavogui, ancien ministre des Télécommunications. Il retourne ainsi à la Maison centrale de Coronthie, aux côtés de ses collègues du gouvernement déchu, où il a été placé sous mandat de dépôt en avril 2022.
Il est poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, concernant cinquante millions de dollars américains destinés à la relance de la société guinéenne de téléphonie (Sotelgui). C’était un prêt chinois (China Exim Bank). Oyé Guilavogui est accusé par le parquet spécial de la Crief, le poursuivant, d’avoir détourné une partie de l’argent.
L’ancien ministre des Transports, sans avocat, avait demandé expressément, à l’audience du 26 juillet, une mise en liberté, afin de passer les vacances judiciaires (août et septembre) en famille. Sans succès. C’est la troisième fois que le juge Alhassane Mabinty Camara rejette les demandes de mise en liberté d’Oyé Guilavogui.
Yaya Doumbouya