Le 1er juin 2022, Ousmane Gawa Diallo, dirlo de la cellule de Com. de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), a été exclu, pour violation des statuts et règlements du parti. Devenu ministre des Télécoms et porte-voix du goubernement de la Transition, Ousmane Gawa aspire à revenir et à détrôner La Petite Cellule Dalein Diallo. Pour cela, il appelle incessamment à un congrès, pour renouveler les instances ‘’caduques’’ du parti.

Le soutien renouvelé de 14 fédérations de l’Ufdg à La Petite Cellule Dalein Diallo le 22 août, passe mal chez Ousmane Gawa Diallo. Il estime, dans un Tweet, le 24 août, qu’un compromis  ne saurait légitimer ou remplacer un congrès. «Il est crucial de souligner que certaines déclarations de soutien, étrangement dépourvues de signatures, pourraient avoir été rédigées par Cellou Dalein Diallo depuis Dakar, après avoir obtenu le soutien de ses proches, exposant la panique ressentie par ses partisans. Il a investi du temps et de l’énergie pour plaider auprès des fédérations en Europe et en Afrique, afin  d’éviter toute dégradation. Il est à noter que les prochains jours seront sans doute marqués par une multiplication notable des déclarations de soutien », indique le ministre Ousmane Gawa Diallo. Selon lui, le simple fait de recourir à des déclarations de soutien «montre clairement que ces fédérations n’ont même pas été notifiées de la décision illégale » et cela remettrait en cause cette motion de soutien. «Cela souligne aussi que les fédérations n’ont pas été impliquées dans la prise de décision », clame-t-il.

A en croire le porte-voix du gouvernement, La Petite Cellule Dalein Diallo serait «de plus en plus isolé et suggère que la décision en question, souvent perçue comme illégale, tente à se dissimuler derrière ces déclarations de soutien. Néanmoins, une déclaration de soutien ne peut en aucun cas légitimer ni remplacer le congrès qui demeure l’unique instance de réglementation et de fondement de notre démocratie interne et de notre transparence.»

Pour le porte-voix du gouvernement, tout compromis issu des  «décisions illégales est exclu. Il est impératif que tout soit en stricte conformité avec les règles du parti. Cette démarche témoigne du respect envers chaque membre et responsable du parti. Engageons-nous à mettre fin à toute forme de dictature interne. Cela transcende nos convictions, c’est une défense de nos valeurs fondamentales », conclut Ousmane Gaoual Diallo.

Selon la Charte de la Transition, aucun membre de la junte ou du gouvernement ne devrait se présenter aux élections censées marquer la faim de la Transition. Pourquoi donc Ousmane Gawa aspirer à atterrir aux commandes de l’Ufdg, à seize mois du bouclage de la Transition ? Le CNRD, qui devrait réagir, ne pipe mot. Du moins, pour le moment.

Yaya Doumbouya