Le 20 août 2022, il y a un an, jour pour jour, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA confirmait le Dr Bernard GOUMOU dans les fonctions de Premier Ministre, chef du gouvernement qu’il occupait déjà à titre intérimaire. C’était un véritable challenge. Issu du secteur privé, il n’avait jusque-là pas exercé de fonction dans l’administration publique. Il était donc fermement attendu. Or les défis et enjeux étaient et sont toujours lourds. Le Premier Ministre et le gouvernement qu’il dirige retroussent les manches et prennent à bras le corps la tâche axée sur la refondation et cadencée par un chronogramme dont l’élaboration et le déroulement ont fait l’objet d’un protocole d’accord entre le gouvernement et la CEDEAO.

Etant donné qu’il est impossible de dérouler ce chronogramme dans une Guinée traversée de façon récurrente par des tensions sociales et sociologiques, ils priorisent les Assises nationales et le Dialogue politique national inclusif. Les premières ont  consisté à organiser sur toute l’étendue du pays des cénacles au cours desquels les coupables et les victimes des violences étatiques passées ont eu des échanges permettant aux uns de se repentir et aux autres de pardonner.

Selon les rapports, l’affluence a été appréciable, l’engouement raisonnable et les recommandations fortes. Cette dynamique vise le renforcement de la cohésion sociale, de l’unité nationale et un enracinement plus profond du concept de nation au sein de la société guinéenne. Quant au processus de dialogue, il vise à construire une démocratie apaisée, fondée plutôt sur le consensus que le conflictuel. Si ce processus a eu jusqu’ici le mérite de réunir autour de la table de négociations un certain nombre de partis politiques, il n’est pas encore parvenu à avoir l’adhésion des grands partis du pays (RPG ARC-EN-CIEL, UFDG et UFR notamment), encore moins le retour au bercail de leurs responsables, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré.

Les deux initiatives se poursuivent. Il faut qu’elles aboutissent, dans les conditions voulues par les uns et les autres. Aussi, le Premier Ministre veille, comme sur ses prunelles, sur l’exécution du chronogramme de la transition. Outre ces questions politiques et sociales sensibles et urgentes, le Premier Ministre s’est préoccupé des questions d’existence des populations dont l’immersion gouvernementale de 2022 a permis d’en dresser les contours. Dans ce cadre, les infrastructures (ponts et chaussées) et les équipements socio-économiques ont fait l’objet de soins particuliers de la part du gouvernement. Les échangeurs de Kagbélen et du KM 36 ont été achevés ; les travaux de celui de Bambéto se poursuivent. De nombreuses voiries et réseaux divers ont été réalisés dans les quartiers de la haute banlieue (Samatara, Sonfonia, Wanidara, Yembéya…).

La fourniture en courant électrique des ménages s’améliore, même si de sérieuses contraintes persistent. Concomitamment, les travaux de réfection des routes nationales qui desservent les différentes agglomérations du pays sont entrepris. On ne peut pas non plus occulter les importantes missions d’Etat que le Dr Bernard GOUMOU effectue pour le compte de la République, au nom du Chef de l’Etat. A cet égard, on peut citer le voyage aux Nations Unies au cours duquel il prononce un discours à l’Assemblée Générale et celui au Royaume uni pour représenter le Chef de l’Etat aux obsèques de la Reine Elisabeth 2. Il faut retenir que le chef du gouvernement est parvenu, par ailleurs, à concilier les nombreuses activités politiques avec ses devoirs d’animation et d’impulsion de l’action gouvernementale et de gestion quotidienne de l’administration publique. Au terme d’une année à la Primature, le Dr Bernard GOUMOU a abattu beaucoup de travail, posé des jalons de l’édification de la Nation et renforcé les moyens de lutte contre la pauvreté.

Abraham Kayoko DORE