Le 28 août, à travers une conférence de presse, le Réseau des jeunes filles aspirantes et entrepreneurs de Guinée a lancé ses activités à la Maison de la presse sise à la Minière, dans la commune de Dixinn. L’objectif est de contribuer à l’épanouissement de la jeune fille et de la femme entrepreneure.
Le réseau est composé d’environs six cent jeunes filles et femmes entrepreneures soutenues par le ministère de la Jeunesse et des Sports, à travers le Fonds national d’insertion de la jeunesse (FONIJ). Mariama Oury Sall, coordinatrice du Réseau des jeunes filles aspirantes et entrepreneures de Guinée, déclare que le réseau est une organisation sociale dédiée à l’autonomisation et à l’épanouissement des jeunes femmes entrepreneures de Guinée. « Avec ce réseau, nous allons faciliter non seulement de travailler ensemble, mais aussi faire en sorte que quand on parle de l’entrepreneuriat, que la Guinée soit au haut niveau. La mission du réseau est de créer un environnement stimulant inspirant et favorable à l’épanouissement des jeunes filles et femmes entrepreneures de Guinée. A cet effet, les objectifs du réseau sont multiples : il s’agit d’encourager, de soutenir notre esprit entrepreneurial. Parmi nous, certaines ont l’esprit d’entreprendre, mais elles n’arrivent pas à concrétiser leur idée. Aujourd’hui, grâce à nos différents accompagnements, nous avons ce grand espoir d’avoir des suivis nous permettant de mettre nos idées en place, mais surtout d’être des entrepreneures en activité » a déclaré la coordinatrice.
Selon elle, l’initiative est partie d’un constat : « Nos ainées et nous jeunes femmes entrepreneures dont l’âge varie entre 15 et 35 ans, nous rencontrons des difficultés de communication. Ce n’est pas parce qu’elles veulent nous fermer la porte, mais il est difficile d’avoir des informations avec elles. Parmi ces objectifs, on fera des formations, des coachings, des mentoras, des ateliers de formation et d’échanges entre les entrepreneures qui sont aujourd’hui des modèles et les aspirantes ; parce que dans notre base de données, nous avons même des élèves. Elles ont leur idée, donc c’est de les accompagner ; avant qu’elles n’entrent à l’université ; qu’elles aient déjà leur activité en place».
Ensemble, le réseau de jeunes filles aspirantes et entrepreneures s’engage à promouvoir l’égalité des chances dans le domaine entrepreneurial. « Malheureusement, les femmes sont souvent confrontées à des obstacles et à des stéréotypes qui limitent leurs opportunités. Nous devons changer cela. Nous devons créer un monde où les jeunes filles ont la confiance, l’audace et l’opportunité de poursuivre leurs ambitions entrepreneuriales, sans être freinées par des barrières injustes et discriminatoires », a Mariama Oury Sall.
Abdourahmane Baldé, Directeur général du Fonds national pour l’insertion des jeunes (FONIJ), a rappelé le rôle joué par son institution dans le cadre de la mise en place du réseau. « Nous les accompagnons, parce qu’elles sont des jeunes entrepreneures entre 18 et 35 ans, elles ont des entreprises ou elles aspirent créer des entreprises. Il y en a qui ont fait cinq ans ou plus sur le marché, elles font des choses merveilleuses. Elles ont besoin d’accompagnement à la fois technique et financier. Donc, elles ont décidé de se mettre en réseau pour qu’on puisse travailler ensemble les mains dans les mains, se soutenir mutuellement, pour leur visibilité, aider d’autres en partageant les informations, en les orientant et en les accompagnant », a indiqué Abdourahmane Baldé. Selon lui, une semaine intensive sur l’entrepreneuriat de la jeune fille sera organisée cette année, pour aider à monter un business plan : comment aller sur le marché, comment faire du marketing digital et le civisme fiscal, puisqu’il faut se formaliser, mais il faut aussi payer les impôts et taxes.
La rencontre a pris fin par une exposition de quelques produits fournis par certaines entrepreneures présentes à la conférence.
Kadiatou Diallo