Les bandits continuent de régner en maître en Guinée : des attaques à main armée ont coûté la vie à un orpailleur à Siguiri et fait des blessés à Tamagaly, à quelques dizaines de kilomètres de la ville carrefour.

Dans la soirée du dimanche 20 août, un jeune orpailleur de 27 ans a été tué par balle dans le district de Bouré Boukaria (préfecture de Siguiri). Mamadi Doumbouya et son ami rentraient, à moto, à la maison lorsqu’ils ont été attaqués par un individu armé. Ce dernier a ouvert le feu sur eux. Doumbouya est décédé sur place, comme l’explique le médecin légiste, Abdoul Bachir Condé: « L’acte s’est passé entre le district de Bouré Boukaria et Féonkolen. Les orpailleurs revenaient d’une mine d’or artisanale. Ils ont été interceptés par un homme armé d’un PMAK. Il a tiré en l’air, puis sur la moto, ensuite à bout portant sur le jeune qui a succombé sur place, suite à un choc hémorragique. Quand ils sont tombés, l’assaillant a pris leur machine détectrice d’or et a disparu dans la nature. Le compagnon du défunt, lui n’a pas été touché par la balle. Il s’en est sorti indemne ».

Deux blessés par balle à Mamou

À Mamou, situé à environ 500 km au sud-ouest de Siguiri, une attaque à main armée a été enregistrée dans la nuit du samedi au dimanche 20 août. Aucune perte en vie humaine, mais des blessés. C’est une famille, en partance pour Labé, qui a été braquée par des individus armés à Tamagaly, à une trentaine de km de la ville de Mamou. Selon le média en ligne Guinéenews, deux femmes ont été blessées par balles, plusieurs biens emportés par les braqueurs. « Ils étaient quatre sur deux motos. Ils nous ont attaqués par derrière, ont tiré sur le véhicule. Le chauffeur n’étant plus en mesure de continuer avec des pneus crevés, il a arrêté le véhicule. Nous qui étions devant, on s’est enfui dans la brousse. Les dames qui étaient derrière ont été blessées, sur la tête et au pied », narre Amadou Moustapha Baldé, un des passagers.

Kadiatou Barry, une des victimes, renchérit: « Quand ils sont arrivés, j’avais mon bébé dans mes bras. J’ai dit à l’un d’entre eux : tu m’as blessée. Il a regardé ma tête et a répondu : heureusement, tu n’en es pas morte. Un autre a dit que ce n’était pas nous leur cible, qu’ils se sont trompés de véhicule. Ils ont néanmoins emporté nos sacs et nos téléphones ». Les blessées ont été admises à l’hôpital régional de Mamou.

Pellel Bah