Ce n’est un secret pour personne. Le divorce est consommé entre le milieu de terrain guinéen Mady Camara et le sélectionneur guinéen Kaba Diawara. Dans un post sur Instagram le 12 septembre, le joueur placardé depuis belle lurette a réglé son compte à son coach en sélection. Rapidement devenu chou gras de la presse, cette affaire n’a pas encore fini de faire couler d’encres et de salives.
La prise de paroles de Mady Camara sur les réseaux sociaux pour répondre à Kaba Diawara qui l’aurait accusé de ne pas assez mouiller le maillot et de semer le désordre au vestiaire, est perçue différemment au sein du public. Les uns ont adoré sa franchise pendant que les autres fustigent sa méthode. C’est le cas du ministre de la Jeunesse et des Sports, Lansana Béa Diallo invité ce vendredi 15 septembre, à la radio Espace.
Selon le ministre, il y a mille manières de régler ses comptes avec un sélectionneur, sans utiliser les réseaux sociaux ou les médias. Il affirme qu’avant « Mady, y avait d’autres joueurs avec lesquels l’entraîneur avait peut-être de petits soucis. Finalement, ces joueurs ont été intégrés. Donc, moi, je pense que les médias, ce n’est pas une solution. Je n’ai pas entendu Kaba Diawara se prononcer sur la question dans les médias, mais j’ai entendu le joueur effectivement intervenir au niveau des médias ».
Lui-même étant un sportif et ancien boxeur, Béa Diallo comprend mieux la situation. Pour lui, « que quand tu es joueur, ce n’est pas comme ça, tu dois résoudre un problème avec ton entraîneur, si tu as une volonté de réintégrer l’équipe. La meilleure manière, c’est que tes managers ou encadreurs puissent discuter avec le coach pour trouver une solution. À défaut, ils contactent peut-être le ministère pour essayer de voir si on peut jouer le médiateur ». En ce qui le concerne, Béa Diallo n’a jamais été consulté « pour que je puisse jouer le médiateur entre ces deux personnes ».
À date, malgré les accusations portées par Mady Camara, l’accusant d’avoir joué pour la Guinée « par défaut », Kaba Diawara n’a fait aucune déclaration officielle, ni même une publication sur ses réseaux sociaux.
Abdoulaye Bah