Les Forces vives de Guinée (FVG) ont manifesté contre la junte à New York, le 21 septembre. Alors que Mamadi Doum-bouillant, prési de la transition, s’adressait au monde depuis la tribune de l’ONU, la diaspora guinée-haine anti et pro-junte occupait les rues de New York. Les uns pour le soutenir, les autres pour le rappeler à l’ordre.
Une rixe entre fanas et opposants ont fait un blessé, une nounou a été arrêtée par les flics. Les FVG qui attendaient de pied ferme la délégation guinée-haine sur place, à l’effet de dénoncer la gestion « unilatérale » de la transition. Elles ont adressé un mémo au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
Selon les FVG, le CNRD n’a fait aucun pas vers la décrispation des divergences sociales et politiques dans le bled. « Pire, nous constatons un durcissement des manquements liés à la conduite de la transition et la répétition des erreurs du passé. » Justement, à sa prise du pouvoir le 5 septembre 2021, Mamadi Doum-bouillant a juré, la main sur le palpitant, de ne pas reproduire les erreurs du passé. Or, c’est connu, les tueries, la violation des droits humains et des libertés publiques, la passation des marchés de gré à gré, ayant motivé son putsch, perdurent sous son règne.
« En effet, le héros du 5 septembre a pris le chemin d’un véritable tyran en gestation », dénonce le doc. Et de demander au prési Mamadi Doum-bouillant de respecter ses engagements, organiser « sans délai un dialogue sincère et inclusif » sous la supervision de la communauté internationale. Les FVG invitent aussi la junte à garantir la transparence dans la gestion de la transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, mettre fin aux violations des droits de l’homme, ainsi qu’aux « tueries ciblées de la jeunesse dans certains quartiers » de Cona-crime.
Elles invitent les autorités de la transition à renoncer aux intentions de « confiscation du pouvoir par la force et les armes ». Le Doum-bouillant et son CNRD l’entendront-ils de cette oreille ? Qui vieillira verra.
Yaya Doumbouya