Du 13 au 16 décembre prochain, se tiendra dans la préfecture de Koundara, la deuxième édition du Festival des arts du Badiar (Festab). Initié par les jeunes ressortissants de la préfecture, le Festab vise à mettre en exergue les valeurs culturelles, l’art et l’artisanat de cette ville cosmopolite située au Nord-ouest de la Guinée. Samedi 9 septembre, les initiateurs du projet ont animé un point de presse à Conakry pour annoncer le coup d’envoi de la 2ème édition.
Pendant quatre jours, la ville de Koundra vibrera au rythme de danses folkloriques, lutte traditionnelle, d’excursion et de visites touristiques, sous le thème « la Culture, moteur d’un développement durable ». Le festival sera suivi d’une foire d’exposition qui restera ouverte jusqu’au 25 décembre. Ce qui contribuerait à la vulgarisation des diversités ethniques et linguistiques de la préfecture ; favoriser la considération de certaines ethnies minoritaires confrontées à des difficultés relatives à l’obtention des documents (cartes d’identité, passeport etc…) ; promouvoir la paix et la cohabitation sociale ; promouvoir la scolarisation des enfants ; la protection de l’environnement et de la biodiversité et l’entrepreneuriat jeune.
Koundara est une ville qui réunit les cultures de trois pays (Guinée, Sénégal et Guinée-Bissau). Amadou Tidiane Diallo de la Commission communication du Festab explique qu’il est très fréquent que ses concitoyens se confrontent à d’énormes difficultés pour obtenir des documents administratifs à cause de leur nom de famille. « Beaucoup de nos parents se sont retrouvés ainsi à la police, à la gendarmerie ou même en prison, sous prétexte qu’ils ne sont pas des Guinéens ». L’un des objectifs du festival est de dénoncer « cette injustice et tenter de résoudre ce problème ».
Scolariser les enfants
La scolarisation des enfants, un combat que comptent mener les fils de Koundara. Amadou Tidiane vente les mérites de la première édition du festival par la mise en place d’une fondation qui s’occupe de l’éducation des enfants. « À travers cette fondation, chaque année, nous mettrons à l’école 80 enfants. Nous prendrons en charge tous les frais de leur scolarité pour pallier au problème d’éducation des enfants dans la préfecture ».
Djibril Wagué, commissaire général du Festab, signale que les villes créatives sont celles qui ont permis à l’art et à la culture de contribuer à leur développement socio-économique. « Ce sont des lieux où la culture, les arts, les industries culturelles et créatives (ICC), les expressions diverses et l’imagination s’épanouissent et contribuent au développement urbain durable et à une croissance inclusive. Ces atouts sont une source d’innovation et d’unicité… au bénéfice du développement spatial, économique et social ».
Pendant les quatre jours de manifestations artistiques et culturelles, seront organisés dans le Badiar, un carnaval des concerts, des prestations artistiques et culturelles, une conférence débat sur le thème : « Les dangers de l’immigration irrégulière, défis et pistes de solution », des luttes traditionnelles dans toutes catégories et des prestations folkloriques entre les différentes communautés qui composent la préfecture de Koundara.
Abdoulaye Pellel Bah