Le régime militaire au pouvoir au Niger a, depuis samedi soir, interdit son espace aérien aux « avions français » qui reste « ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux à l’exception des avions français ou des avions affrétés par la France, dont ceux de la flotte d’Air France », précise un communiqué de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique.

Le régime militaire au pouvoir au Niger a interdit son espace aérien aux « avions français » selon un message aux navigants aériens consulté dimanche 24 septembre sur le site de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna).

L’espace aérien du Niger « est ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux à l’exception des avions français ou des avions affrétés par la France, dont ceux de la flotte d’Air France », précise ce texte daté de samedi soir.

L’espace aérien reste fermé pour « tous les vols militaires opérationnels et vols spéciaux », sauf autorisation spéciale des autorités, poursuit le message sur le site de l’Asecna.

Interrogée par l’AFP, Air France a simplement indiqué qu’elle ne « survole pas l’espace aérien du Niger ».

Le 4 septembre, le Niger avait rouvert son espace aérien pour les vols commerciaux après près d’un mois de fermeture.

Le Niger avait annoncé le 6 août sa fermeture « face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins », alors que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) menaçait d’intervenir militairement pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet.

Relations toujours tendues

Depuis le coup d’État, la France répète qu’elle ne reconnaît pas la légitimité des militaires qui ont pris le pouvoir et que son interlocuteur reste le président élu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le 26 juillet.

La France a affirmé plusieurs fois son soutien à la Cedeao et les relations entre Paris et Niamey sont au plus bas depuis le putsch.

Le régime militaire a notamment ordonné fin août l’expulsion de l’ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itté, et lui a retiré son immunité et son visa diplomatiques. Mais ce dernier se trouve toujours en poste à l’ambassade.

France24 avec AFP