Yao Noël, premier et ancien président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), révèle les enjeux de l’affaire du Stade d’Ebimpé en Côte d’Ivoire à quelques mois de la CAN 2024, il explore aussi les défis de transparence et de gouvernance dans la préparation de cette compétition majeure en Afrique.
L’affaire du Stade d’Ebimpé inondé et impraticable qui occupe et préoccupe tous les Ivoiriens et tous les Africains à quelque quatre mois de la Coupe d’Afrique des Nations de Football, fait, assurément, grand bruit. À raison plus qu’à tort, car c’est l’une des compétitions sportives en vue et de référence sur le continent. À ce stade (sans jeu de mots aucun), nul ne sait ou ne saurait vraiment dire les tenants et les aboutissants de cette honteuse et humiliante situation pour la Côte d’Ivoire entière et pour les Ivoiriens, si friands de foot et si accueillants et hospitaliers. Hélas, la pelouse du plus grand stade et qui porte l’illustre nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, M. Alassane Ouattara, est inapte, impropre à la compétition.
Le moins qu’on puisse dire, non sans ironie, c’est que le stade d’Ebimpé est …imbibé. Et pourtant des chiffres et des montants faramineux à couper le souffle, sont donnés comme ayant été engloutis pour assurer une aisance footballistique en ces lieux d’ici début janvier 2024. Passé la stupéfaction, l’indignation et le déshonneur pour la Côte d’Ivoire, que faut-il faire pour ” recoller les morceaux “ avant le jour ” J” ?
À mon humble avis, le plus urgent, c’est de revoir et reprendre les travaux au plus vite pour apprêter la pelouse afin d’avoir un terrain praticable au moment du tournoi continental. C’est ce qui urge, à quelques semaines et mois de l’ouverture de cette CAN. Quant à la reddition des comptes, elle pourrait se faire, soit parallèlement à l’exécution des travaux, soit à la fin de ceux-ci voire de toute la compétition. Car, à l’heure actuelle, la Côte d’Ivoire doit pouvoir honorer dignement et fièrement sa réputation établie et reconnue de… « pays où on fait bien et où on réussit bien les choses ».
« Le plus urgent, je crois, c’est de revoir et reprendre les travaux au plus vite pour apprêter la pelouse afin d’avoir un terrain praticable au moment du tournoi continental. »
Bien sûr que la nation ivoirienne, tous les Ivoiriens, l’Afrique et tous les Africains ont un droit incontestable et indiscutable à la vérité, toute la vérité, rien que la vérité dans cette hideuse histoire. On devra la leur servir sans laxisme, sans complaisance et, surtout, sans suite ou impunité.
Il y va de l’honneur, de la respectabilité de la terre natale de Félix Houphouët-Boigny, de la transparence et de la bonne et saine gouvernance dans la gestion des affaires publiques. Sur ce terrain (toujours sans jeu de mots là non plus,) la Côte d’Ivoire devra se présenter au reste de l’Afrique et du monde comme une nation sérieuse et…vertueuse.
Yao Noël