Lundi 11 septembre, la Haute autorité de la communication (HAC) a suspendu pour un mois le site d’informations depecheguinee.com et le directeur de publication, Abdoul Latif Diallo. Il est reproché de n’avoir pas recoupé les infos incriminant des anciens Bâtonniers. Le 12 septembre, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a désapprouvé la décision. Il parle d’une décision prématurée de la HAC contre le confrère et son média.

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Le bureau exécutif du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a été surpris d’apprendre le lundi 11 septembre 2023, la décision prématurée de la Haute autorité de la communication qui a suspendu pour un mois, le journaliste Abdoul Latif Diallo et le site d’information www.depecheguinee.com dont il est le directeur de publication, sans même l’avoir confronté au bâtonnier de l’ordre des avocats qui ont porté plainte contre lui pour diffamation.

Pourtant, la HAC qui a entendu Abdoul Latif Diallo le 23 août dernier en présence du Général Pendessa devait entendre aussi le barreau puis, inviter les deux parties à une confrontation pour respecter le principe du contradictoire devant guider les procédures aboutissant à toutes décisions en pareilles circonstances.

Rappelant qu’en droit la forme commande le fond, le SPPG demande à la HAC de revenir sur sa décision pour vice de forme.

Le SPPG recommande également aux avocats plaignants de notifier à la HAC qu’en tant que professionnels de droit très regardants sur les questions de procédure, qu’ils ne sauraient accepter une décision qui viole les droits d’un citoyen même si elle était rendue en leur faveur.

Au-delà de cette contestation pour vice de forme, le SPPG estime que la confrontation qu’on cherche à éviter dans ce dossier est indispensable à la manifestation de la vérité et doit d’ailleurs amener la HAC à se poser des questions de fond sur la base des documents notamment des courriers fournis par Abdoul Latif Diallo dont l’authenticité n’a jamais été mise en cause même par le barreau qui s’est plaint contre lui.

1-Pourquoi en 2018 le barreau a publié 2 résultats pour un seul concours (le 1er parle de 62 admis et le second fait état de 65 admis) ?

2-Pourquoi dans la nomination des membres du jury pour le CAPA 2021 le barreau a d’abord publié une liste de 5 personnes, ensuite une autre de 6 alors que la loi 014 prévoit 7 membres?

3-Parlant toujours de la composition du jury, pourquoi le barreau a mis le nom d’Alseny Camara comme représentant de la faculté de droit alors que dans son courrier de désignation en date du 25 août 2021, l’université Général Lansana Conté de Sonfonia avait désigné Michel Jeannette Tolno ?

4-Dans la foulée des révélations de notre confrère, le barreau a brandi un courrier pour faire croire à l’opinion que c’est Alseny Camara qui a bel et bien été désigné par l’université de Sonfonia. Mais bizarrement, le courrier en question date du 6 octobre alors que le barreau avait déjà publié sa note de service nommant les membres du jury depuis le 4 octobre. Peut-on croire en l’authenticité de ce courrier avec des incohérences aussi curieuses ?

5-Dans ce que le barreau refuse d’appeler rapport de l’inspection générale des services judiciaires, l’huissier de justice révèle qu’aucune trace du courrier signé par P.O et présenté comme désignant le représentant du ministère de la justice n’a été trouvée dans ce département régalien de l’Etat. Qu’est ce qui s’est réellement passé ?

Une fois encore, le SPPG estime que toutes ces questions peuvent trouver des éléments de réponses lors d’une confrontation que le barreau semble éviter avec la bénédiction de la HAC.

-Vive la liberté de la presse !

-Vive le SPPG!

-Camarades salut !

Conakry, 12 août 2023

Le Bureau National