Dans la nuit du jeudi 31 août au vendredi 1er septembre, quatre personnes ont perdu la vie dans un incendie au quartier Yimbaya-Tanènè-Mosquée, dans la commune de Matoto. Un court-circuit serait à la base du drame. Le sinistre aurait été occasionné par le vent violent qui a précédé la forte pluie qui s’est abattue à Cona-cris, la nuit dernière.
Habitant du quartier, Aboubacar Sylla, a vécu les faits. Il raconte : «Le courant n’était pas stable dans le quartier. De 1h à 2h du matin, nous étions en train de faire du thé. Entre-temps, on a entendu des cris appelant à l’aide. J’ai vu de la fumée s’échapper de la maison. À mon arrivée, j’ai supplié le monsieur qui habite la maison en feu de sortir, il m’a répondu qu’il ne pouvait pas, parce que ses enfants se trouvaient dans l’une des chambres. Il s’est retourné à l’intérieur», rapporte lerenifleur.com.
Le témoin est allé chercher de l’eau et a appelé à l’aide. Ce qui n’aurait servi à rien, puisqu’à son retour « les victimes étaient toutes calcinées ». Il s’agit du père de famille Morlaye Yansané, ses deux filles et sa nièce. Sa femme était absente.
Aboubacar Sylla se serait rendu à la commune de Matoto pour informer les sapeurs-pompiers : « Ils m’ont dit que leur véhicule est en panne. On a appelé la Centrale de Kaloum, ceux-ci nous ont aussi dit qu’il y a un incendie au Palais du peuple et qu’ils sont là-bas. On a appelé ceux de Topaz », qui seraient arrivés « un peu tard », pour éteindre le reste du feu.
Les dépouilles ont été transportées à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, à Kaloum.
Les incendies causés par le courant mercenaire d’EDG deviennent de plus en plus récurrent à Conakry, avec pour la plupart des drames.
Kadiatou Diallo