Le rappeur, Mohamed Sylla de son vrai nom, a été condamné à une peine de 12 ans de prison pour meurtre par la Cour d’assises de Paris.

Le rappeur MHD, condamné fin septembre à 12 ans de réclusion pour meurtre, a fait appel de cette décision, indique son avocat Antoine Vey au Parisien, confirmant une information du Figaro. Quatre des cinq coaccusés, Issifou Sylla, Babacar Sonko, Robby Marechaux et Hamidou Traoré, condamnés à des peines allant de 10 à 14 ans de prison, ont également fait appel du verdict.

Après trois semaines de débats, la Cour d’assises de Paris avait annoncé que MHD, de son vrai nom Mohamed Sylla, et cinq autres coaccusés étaient reconnus coupables de meurtre. Trois autres accusés ont été acquittés. Le parquet avait requis une peine de 18 ans de réclusion contre le rappeur, finalement condamné à 12 ans. La peine la plus lourde, de 18 ans de prison, a été prononcée contre Younousse S., le seul accusé en fuite, dont l’ADN avait été retrouvé sur l’une des armes du crime.

Règlement de comptes entre jeunes

MHD et huit autres hommes étaient jugés pour avoir participé à une expédition meurtrière, en juillet 2018, à Paris, qui avait coûté la vie à un jeune homme de 23 ans.

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, Loïc K., était renversé volontairement par une Mercedes dans le Xe arrondissement de Paris, puis passé à tabac par une dizaine d’hommes et lacéré de coups de couteau. Il est décédé de ses blessures quelques minutes après le départ de ses agresseurs. La voiture était retrouvée le lendemain, incendiée, dans un parking.  

Au cœur du dossier, un règlement de comptes entre jeunes de la cité des Chaufourniers, surnommée la cité rouge, dont viennent les accusés, et celle, voisine, de la Grange aux Belles, situées dans les Xe et XIXe arrondissements. Le rappeur a été mis en cause par plusieurs témoins qui ont affirmé qu’il était sur les lieux du crime, ce qu’il a toujours contesté.

Cette affaire a nettement freiné la carrière de l’artiste, pionnier de l’« afro-trap », mélange de hip-hop et de musiques africaine, révélé en 2015 grâce à une vidéo postée sur YouTube devenue virale, point de départ d’une ascension fulgurante.

LeParisien