Il était attendu ce 5 octobre devant les juges de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Mais Amadou Dama-ronron Camara n’a finalement pas comparu. L’ancien prési de l’Assemblée nationale, en détention… à l’hosto de l’Amitié Sino-guinéenne n’y a pas été extrait. Un des assesseurs du juge malade n’a pu se présenter. Faute de le remplacer au risque de reprendre la procédure à zéro, le juge, Francis Kova Zoumanigui, décide de renvoyer l’affaire au 9 octobre.
Mais selon les avocats (sans vinaigrette) de Dama-ronron, ce «contretemps» n’entame en rien la détermination de leur client : « Il n’y a pas d’amélioration considérable de sa santé, mais il a exprimé depuis toujours, sa volonté de se présenter et de se défendre. Il a toujours été prêt et disponible. Il entend se défendre dans cette affaire», explique Maître Lanceï lll Doumbouya. Il réfute les accusations selon lesquelles son client refusait de comparaître : « A l’instruction, il a été le premier à solliciter son interrogatoire. Le président Damaro l’a toujours réclamé, il a été l’un des premiers à être entendus devant le cabinet d’instruction. Ce renvoi n’affecte en rien son moral. Si son état de santé le lui permet, le 9 octobre, il sera là avec une volonté ferme et irrévocable ».
En prison depuis avril 2022, Amadou Dama-ronron Camara, ancien prési de l’Assemblée nationale, est accusé de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de blanchiment de capitaux, de corruption dans le secteur public et privé, de prise illégale d’intérêt et de complicité. Des accusations qu’il rejette en bloc.
Yacine Diallo