Amadou Damaro Cas-marrant et sa défense engagent une nouvelle bataille contre Aly Touré. Ils trimballent le pro-crieur spécial près la CRIEF devant le Conseil supérieur de la magistrature.
L’ancien prési de l’Assemblée nationale ne compte pas lâcher les baskets à Aly Touré, pro-crieur sépcial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Alors qu’Amadou Damaro Cas-marrant a du mal à jouir des ordonnances de mise en liberté rendues en sa faveur, le ponte du RPG arc-en-ciel décide de passer à la vitesse supérieure. Il vient de porter plainte contre le procureur spécial près la CRIEF devant la Conseil supérieur de la magistrature pour « insuffisance professionnelle». Damaro accuse Aly Touré d’être le principal obstacle à sa libération. Il ne digère pas le fait que ce dernier s’oppose à l’exécution de la chambre spéciale de contrôle de l’instruction qui ordonnait sa libération. Selon maître Santiba Kouyaté, l’appel interjeté par Aly Touré « viole l’article 312 du Code de procédure pénale. La justice guinéenne a libéré monsieur Amadou Damaro Camara ».
En décembre 2022, le politicard a bénéficié de deux ordonnances, dont une qui concernait la non prolongation de son mandat de dépôt. Le pro-crieur a immédiatement interjeté appel : « La chambre spéciale de contrôle de l’instruction a confirmé les deux ordonnances déférées en toutes leurs dispositions. Le procureur spécial ne peut que les exécuter. Mais il a préféré se pourvoir en cassation, en s’abritant derrière l’article 380 de la loi sur la Cour suprême », explique l’avocat. Il estime que le pourvoi en cassation ne pouvait empêcher la libération de son client : « Le pourvoi ne peut être suspensif que lorsqu’il y a mandat, dans ce cas, il n’y a pas de mandat. Le procureur refuse catégoriquement de libérer notre client ».
Maitre Santiba Kouyaté réclame des sanctions contre Aly Touré : « Nous nous attendons à des sanctions disciplinaires contre le procureur, ne serait qu’un blâme, un avertissement… La sanction peut même aller jusqu’à la révocation. En tout cas le CSM est devant la responsabilité ».
Amadou Damaro Cas-marrant est emprisonné depuis avril 2022 pour un présumé détournement des 15 milliards de francs glissants destinés à la construction du siège de l’Assemblée nationale à Koloma. Il faut rappeler que le procès d’Amadou Damaro Cas-marrant s’est ouvert le 9 octobre devant la chambre de jugement de la CRIEF. Le juge, Francis Kova Zoumanigui, lui a accordé une liberté conditionnelle. Aly Touré a automatiquement interjeté appel.
Yacine Diallo