Le président Macky Sall avait demandé à ce que ces objets, prévus pour être vendus aux enchères en France par un particulier, puissent être achetés par l’État sénégalais, au nom de la préservation de la mémoire de Senghor et du patrimoine du pays.
Trois stylos plumes en or, un briquet en or, un poudrier en or, des colliers et des bracelets en vermeil, mais aussi des médailles et des décorations officielles… Au total, 41 objets ayant appartenus à Léopold Senghor et à sa femme Colette Hubert ont été acquis par l’État du Sénégal, pour une somme de 244 000 euros.
« La médiation s’est très bien passée et nous sommes parvenus à un accord. La totalité des lots de cette vente font l’objet d’une cession amiable de gré à gré avec le Sénégal. Toutes les parties sont ravies de cet accord », a affirmé ce mercredi à l’AFP Solène Lainé, commissaire-priseur à l’hôtel des ventes aux enchères de Caen où a eu lieu l’acquisition par l’État sénégalais.
Des décorations « prestigieuses »
« Les décorations décernées au président Senghor sont très prestigieuses et certains objets sont en or massif et de grande marque », justifie le ministère de la Culture sénégalais dans un communiqué envoyé à la presse. Comme ce collier de l’ordre du Nil, composé de 16 maillons en or aux bordures émaillés de vert, de rouge et de bleu. Léopold Sédar Senghor le reçoit de l’Égypte en 1967 lors d’une visite officielle pendant laquelle il prononcera un discours à l’université du Caire intitulé « Négritude et arabité ».
Un collier de l’ordre remis par l’Arabie saoudite aux chefs d’État non-musulmans ayant rendu des services exceptionnels à l’État saoudien, ou encore deux autres remis par l’Espagne et la Finlande font aussi partie de la collection dont le Sénégal a choisi de rendre la liste publique, comme autant de marques du parcours de celui qui a été le premier président du Sénégal indépendant.
Ces objets précieux doivent désormais être livrés à l’ambassade du Sénégal à Paris avant d’être renvoyés vers leur pays d’origine. « La préservation de la mémoire du président Senghor dont la vie et l’œuvre sont de parfaites illustrations du dialogue des cultures et de l’amitié des peuples, justifie ce choix » d’acquérir ces objets, explique encore le ministère de la Culture dans ce communiqué.
RFI