Après deux heures d’audition au Commissariat central de police de Kaloum, treize journalistes viennent d’être déférés au tribunal de première instance de Kaloum. Ils ont été arrêtés en marge de la marche de protestation contre la restriction du site internet Guineematin.com, marche appelée « assaut de la dignité ».
Parmi les confrères, il y aurait trois blessés dont une femme qui « souffre énormément », selon Amadou Oury Barry, le chargé de la syndicalisation du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG).
Selon lui, les Forces de sécurité arrêtent également les journalistes qui sortent des locaux de l’hebdomadaire Le Populaire. Chassés des environs du Commissariat central de Kaloum, les journalistes manifestants y ont trouvé refuge.
Dans les locaux de la CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée) à la Bourse du travail, des journalistes, dont des membres du bureau SPPG, tiennent un comité de crise. Les journalistes se sont massivement mobilisés. Là encore, des gendarmes font la ronde tout autour. Les journalistes décident de rester dans les locaux à l’effet de peaufiner une déclaration, mais aussi « éviter de tomber dans le piège » des Forces de sécurité.
Yaya Doumbouya