Ce 16 octobre, la marche dite « Assaut de la dignité » à l’initiative du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), pour protester contre les restrictions imposées au site Guineematin.com, a été tuée dans l’œuf. La manifestation a été dispersée à coups de gaz lacrymogène par des agents de sécurité fortement mobilisés.
Au moment où nous rédigions ces lignes, une douzaine de journalistes manifestants ont été arrêtés, dont le secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa. Les forces de sécurité les ont conduits au commissariat central de Kaloum.
Déjà, le premier groupe de journalistes, notamment les organisateurs, ont trouvé un dispositif de sécurité impressionnant, au Port autonome de Conakry (PAC), point de départ de la marche qui devait aller jusqu’à à l’espace Makity, près du siège de la Fédération guinéenne de football.
A peine que la marche a-t-elle démarré, les manifestants ont été dispersés par des coups de gaz lacrymogènes, avant d’être arrêtés.
Dans les environs du Commissariat central de Kaloum, policiers et gendarmes ont repoussé les journalistes qui souhaitaient recueillir des informations sur l’arrestation de leurs confrères. A la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), une source vient de nous dire que la CNTG a dépêché une délégation à l’effet de libérer les journalistes arrêtés.
Rappelons que le site inquisiteur.net qui était aussi restreint comme guineematin.com a été rendu accessible hier 15 octobre.
Yaya Doumbouya