Le Syndicat des professionnels de la presse en Guinée (SPPG) annonce une manifestation le 6 novembre. Les membres de la structure ont déposé la lettre d’information à la mairie de Kaloum.
Le SPPG ne lâche pas l’affaire. Le 31 octobre, les responsables du syndicat ont informé la mairie de Kaloum de leur volonté de battre le pavé dans cette contrée, le 6 novembre. Histoire de protester contre la restriction ‘’fantaisiste’’ imposée au site www.guineematin et la brutalité exercée sur des journalistes lors de la marche du 16 octobre. Cette manifestation, dénommée « Assaut de la dignité acte 2 », devrait normalement partir du siège de la mairie à Tombo pour se terminer devant le siège de la Fédération guinéenne de football, Féguifoot à Kouléwondy. Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG ne digère toujours pas la répression qui s’est abattue sur ses confrères le 16 octobre : « C’est l’acte 2 de l’assaut de la dignité, nous avons les mêmes revendications : la libération du site Guineematin.com et justice pour les journalistes victimes de barbarie le 16 octobre. Ce jour-là, les forces de l’ordre se sont livrées à des actes de barbarie inouïe, notamment sur des femmes journalistes. Des agents ont insulté des femmes ». Il assimile les agissements des forces de l’ordre à une façon de pousser le syndicat à capituler. Ce qui, selon lui, ne risque pas d’arriver : « Nous poursuivons le combat, nous avons été arrêtés, curieusement inculpés, alors que nous sommes les victimes. C’est une façon de nous intimider, mais c’est sans compter sur la conviction des jeunes journalistes et syndicalistes que nous sommes. Nous ferons cette manifestation dans la discipline, parce que notre combat est pacifique, mais noble. Ceux-là qui étaient derrière la barbarie ont été frappés par le caractère pacifique de notre mouvement. Ils n’arrivent plus à dormir, cette fois-ci, il n’y aura pas interdiction de la manifestation. Ces gens-là auront honte de nous agresser à nouveau ».
Dans cette affaire, il y en a qui reprochent au Syndicat de se battre aux côtés des patrons de presse au détriment des employés. Faux, selon Sékou Jamal Pendessa : « Ce que les gens ignorent, c’est que www.guineematin emploie des dizaines de travailleurs. Nous ne pouvons pas laisser une telle entreprise mourir. Nous défendons les travailleurs, nous restons focus sur la lutte ».
Yacine Diallo